INTERVIEW
Propos recueillis par : Benoit Georges
Photos : Karl Joseph
le mercredi 14 janvier 2004 - 11 222 vues
De passage à Paris pour un concert à l'Elysée Montmartre, Barrington Levy fête cette année ses 40 ans dont 25 ans de carrière discographique depuis ses premiers succès. Il devenait donc urgent de lui ouvrir une fiche artiste…
Il arrive à son hôtel en bermuda, avec casquette et bijoux en or, comme s'il venait de débarquer de Los Angeles ! Très attendu, il ne pourra nous accorder que cinq minutes d'entretien, le temps pour nous de lui poser trois questions
Reggaefrance / J'ai lu sur ton site que tu préparais un nouvel album. Est-ce que tu peux nous en parler ? Qui est le producteur ? Ce sera des nouveaux morceaux ou des anciens ? / Je suis le producteur. Je dirai que j'ai produit la totalité des morceaux mais en fait je suis producteur exécutif. On a fait beaucoup de nouvelles chansons et on refait aussi des anciennes chansons que beaucoup ne connaissent pas. Mais je ne veux pas en dire trop sur Internet. Je ne sais même pas si cet album sera disponible en cd parce que je veux garder le côté original du reggae, le vinyle. Aujourd'hui les gens achètent un cd, le mettent sur Internet et après ça se revend. Donc pour avoir mon nouvel album, il faudra acheter un disque vinyle, car le vinyle ne peut pas passer directement sur Internet, à moins de le copier avec une platine.
En 1979, quand ton premier album "Bounty Hunter" est sorti, il s'est produit un changement dans le style musical en Jamaïque grâce à cet album. Quelle était l'atmosphère à cette époque en Jamaïque ? À cette époque, c'était chaleureux et cool, plus de feeling, plus de bons lyrics, plus d'upliftement (élévation), plus d'amour et de dub. Tu allais en soirée, tu invitais une fille à danser, et tu dansais, tout simplement… Maintenant ça a changé, à tous les niveaux, l'ambiance, les gens, les lyrics. (Il demande à son manager comment s'appelle le chanteur qui a frappé Ninjaman). Vibz Kartell ! Tu n'as qu'à écouter pour sentir que la vibe a changé. Mais ça ne bat toujours pas les bons lyrics ! Ils peuvent aller n'importe où, ils reviendront aux bons lyrics, aux vrais mots, aux paroles d'élévation.
Comment as-tu rencontré Jah Screw ? Quelqu'un de New York m'a présenté Jah Screw. C'est Jah Life qui me l'a présenté et depuis ce jour, on a fait beaucoup de hits.
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