ARTISTE
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Lancé dans l’industrie du disque jamaïcaine dans les années 2000, Don Corleon est devenu, à coups de hits, un des producteurs les plus influents de l’île, que ce soit en reggae ou en dancehall. C’est |
BIO
Lancé dans l’industrie du disque jamaïcaine dans les années 2000, Don Corleon est devenu, à coups de hits, un des producteurs les plus influents de l’île, que ce soit en reggae ou en dancehall. C’est sur ses riddims que Vybz Kartel, Munga, Alaine, Pressure et plus récemment Protoje, ont lancé leur carrière.
Donovan Bennett est né le 24 septembre 1978, dans la paroisse de St Elisabeth. Son père, le frère de la chanteuse Lorna Bennett, est médecin et grand amateur de musique. Don fait ses premiers pas dans le reggae à l’adolescence en montant un petit sound system, baptisé Studio 2. Il y officie comme selector, sans prétentions : « j’avais quand même Dennis Brown en dubplate et Bounty Killer, dans sa période Down in the ghetto », précise-t-il.
Il termine ses études par un passage à Miami en 1997 où il se spécialise dans l’électronique et l’ingénierie navale. De retour en Jamaïque, Donovan souhaite s’investir davantage dans la musique, ce qui veut dire se rapprocher de Kingston. Avec son cousin Protoje et quelques amis, il monte donc un nouveau sound system en 2000 qui prend le nom de Vendetta Sound. Dans la foulée, il trouve une place de technicien au studio Exodus, dédié principalement à l’enregistrement de dubplates. Ce sera l’occasion de rencontrer de nombreux artistes et de fournir des dubplates à son sound. Don se fait d’abord remarquer grâce au remix d’un duo de Beenie Man et Capleton sur le riddim Mud up, qui sera joué par Tony Matterhorn.
Deuxième étape logique : ouvrir son propre studio de dubplates. Dans ses locaux de Mona, à Kingston, il met à profit ses contacts. Sizzla, qui vient enregistrer régulièrement, lui donne sa chance avec le titre Rise to the occasion. Le chanteur le mettra ensuite aux commandes de l’album du même nom. En 2002, Don compose son premier riddim, le Mad ants, qu’il propose à Sizzla, Bounty Killer, Beenie Man ou Mad Cobra. Il enregistre également Vybz Kartel en duo avec Wayne Marshall : le titre New millenium devient le premier hit du jeune deejay. Don gagne au passage un nouveau surnom, Don Corleon, qui deviendra également le nom de son label. Grâce à ce succès immédiat, il devient le producteur le plus en vue de Kingston et les artistes se pressent dans son studio. En 2003, il est déjà très productif et omniprésent dans les playlists des plus gros sounds de Kingston: les riddims Egyptian, Good to go, Krazy ou Trifecta sortent dans l’année, ainsi que le single Pon de river, pon de bank, le hit d’Elephant Man. C’est aussi l’année du premier album de Vybz Kartel "Up to di time", qui révolutionne le dancehall. Don en profite pour placer quelques singles sur les albums de Wayne Wonder, Elephant Man ou Wayne Marshall.
2004 marque un tournant pour Corleon qui produit son premier riddim reggae, le Drop leaf. Le riddim contribue à lancer la mode du « one drop », même si Don n’est pas le premier producteur à s’aventurer sur ce terrain. La série est particulièrement consistante avec plusieurs hits comme Footprints de TOK, Longing for de Jah Cure, enregistré alors que le chanteur est emprisonné, une première collaboration avec Gentleman et un titre chanté de Bounty Killer. Dans la même veine, suivra le riddim Season en 2005, avec notamment Fantan Mojah, sans pour autant abandonner le dancehall, avec par exemple les riddims Mad guitar ou Jonkannoo.
Don Corleon devient incontournable et acquiert une stature internationale. Toujours en 2005, il collabore à l’album de Sean Paul, "The trinity", notamment sur le titre Give it up to me en duo avec Keyshia Cole, et produit "Soul deep", un nouvel album de Sizzla. L’année suivante, il place le single Break it off avec Sean Paul sur l’album "A girl like me" de Rihanna. Sur le même riddim, High altitude, Don Corleon pousse également la chansonnette en combinaison avec Bounty Killer, Vybz Kartel et Baby G. Plus récemment, il a produit une dizaine de titres sur l’album "Diversity" de Gentleman, sorti en 2010.
Don Corleon reste cependant très régulier dans ses sorties de riddims et alterne avec succès entre dancehall (les riddims Foundation ou Sweat avec des Capleton ravageurs, Artillery, Raging bull, Tiger balm…) et « one drop » (les riddims Heavenly, Changes, Feeling ou Secrets). Toujours innovant, il n’hésite pas à développer des concepts autour de ses riddims : riddim exclusivement féminin pour le bien nommé Femine, tonalités majeures et mineures pour les riddims Major et Minor. Technophile, Corleon investit internet et les réseaux sociaux : en pointe sur le téléchargement légal, il est le premier producteur à installer une webcam dans son studio flambant neuf. Son dernier projet en date est un album présentant des versions dub de ses meilleurs titres.
A partir de 2007, Don Corleon décide de s’impliquer davantage dans la carrière des jeunes artistes qu’il enregistre : il manage Alaine, qu’il avait produit en 2005 sur le riddim Season, lance la carrière de Munga, un protégé de Capleton, avec le single Tweeta bounce et surtout avec le titre-concept Gangsta rass sur le riddim Back ache en 2007. La même année, il enregistre Back bitter, son premier titre avec Tarrus Riley. Il prend également sous son aile Pressure, un chanteur des Iles Vierges américaines, après le succès de leur première collaboration sur le morceau Love and affection. Un album du même nom regroupera ses meilleurs singles. C’est ensuite au tour de Protoje, le cousin, d’être signé en 2010 sur le label pour son premier album : il faut dire que le chanteur, qui a fait ses premières armes sur le Vendetta Sound, attend son heure depuis 7 ans !
Auteur : Benoît Georges |
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Artiste |
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Nationalité |
Jamaïcaine |
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Prénom / Nom |
Donovan Bennett |
 | Lieu de résidence |
Kingston (JA) |
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Site Web |
www.doncorleonrecordsonli... |
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