ARTISTE
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Horace Hinds est né à Allman Town, non loin de Kingston le 19 février 1951. Elevé dans une famille de mélomanes, son cousin n'est autre que Justin Hinds, leader du groupe ska The Dominoes. C'est donc |
BIO
Horace Hinds est né à Allman Town, non loin de Kingston le 19 février 1951. Elevé dans une famille de mélomanes, son cousin n'est autre que Justin Hinds, leader du groupe ska The Dominoes. C'est donc tout naturellement qu'il prend le chemin des studios. Chez Phil Pratt tout d'abord, pour qui il enregistre This is a black man's country en 1967, single au succès mitigé. Il faut attendre janvier 1970 pour qu'un producteur le remarque. Celui-ci n'est autre que Sir Coxsone Dodd, qui reçoit Andy dans son studio accompagné par son acolyte Frank Melody. Si le duo ne convainc pas Dodd, le jeune vocaliste revient un peu plus tard et fait forte impression. Pour le différencier de son cousin, Coxsone rebaptise le challenger en hommage à Bob Andy.
Commence alors une impressionnante série de singles pour son mentor avec dans l'ordre Got to be sure, See a man's face et Night Owl en 71, Fever et Mr Bassie (en hommage à Leroy Sibbles - des Heptones - qui se promenait souvent devant Studio One avec sa basse) en 72 ; puis en vrac Just say who, Child of the ghetto, Love of a woman... et surtout l'excellent Skylarking devenu depuis un standard du genre, scellant à jamais son succès sur la scène locale. Dans un premier temps publié sur la compilation "Jamaica Today" puis récupéré par les sounds parmi lesquels le Lord Tippertone, le hit est ensuite édité en single, flirtant avec le haut des charts. Fort de ces succès Andy choisit de prendre le large et rejoint alors une pléiade de producteurs. Parmi eux Bunny Lee pour l'album "You Are My Angel" qui sort en 73 et aussi Tappa Zukie (avec le hit Natty Dread A Weh She Want en 79), Phil Pratt, Keith Hudson, Niney Holness, Leonard Chin, Derrick Harriott, Harry J, Gussie Clarke ou encore Robbie Shakespeare. De 72 à 76, il fait la tournée des plus grands studios.
Fin des seventies, Horace croise la route d'Everton Da Silva à Hartford, dans le Connecticut. C'est à partir de ce tournant clef dans sa carrière qu'il commence à vivre entre les Etats-Unis, la Jamaïque et l'Angleterre. Hélas cette collaboration fructueuse marquée par l'album "In The Light" sera avortée par le meurtre d'Everton Da Silva dans une rue new-yorkaise en 79. Entre temps, Andy a lancé son propre label Rhythm et a bossé avec Brad Osbourne : l'album "Pure Ranking" en 78 préfigure l'arrivée du raggamuffin et sert de terreau à la naissance du dancehall moderne. Il rejoint dans la foulée Llyod "Bullwackie" Barnes, expatrié tout comme lui, avec qui il réalisera deux albums, le classique "Dancehall Style" puis "Everyday People".
Nous sommes au début des années 80 et Horace Andy prouve qu'il sait vivre avec son temps. Il continue de prêter sa voix à de nombreux producteurs dont Tappa Zukie, Ossie Hibert et le duo Sonny Peddie and Jackal (l'album "Confusion" en 84). En 1985, sa femme et lui émigrent à Londres, dans les environs de Ladbroke Grove. Après un projet sur le label indépendant Rough Trade, "Elementary", il s'essaie à l'auto-production et le titre User avec Rhythm Queen trouve son public. De passage régulier en Jamaïque, il renoue des liens avec Prince Jammy, Steely & Cleevie et le Fire House Crew (l'opus "Haul & Jack Up"). Suivront en 86 Bunny Lee ("Andy Meets Dennis Brown") et John Holt ("From One Extreme To Another"). De retour à Londres en 88, il rencontre Tonton Irie sur le 45 tours "Bangarang".
En 1990, un groupe de Bristol encore inconnu lui envoie le riddim de leur titre One Love. Séduit, Andy accepte d'y poser sa voix sans se douter qu'il interviendra sur presque tous les albums du groupe électro Massive Attack. Leur atmosphère planante lui convient totalement et il s'ouvre alors à un nouveau public qui le découvre ainsi. Son nouveau solo "Rude Boy" sort en 93 et ne se distingue que par les apparitions de Bunny Clarke et Ricky General. En 95, le londonien Dennis Bedeau produit "Seek And You Will Find Me", album crucial de la scène reggae british. La même année sort Life Is for Living mixé par Mad Professor, rencontré par l'entremise de Massive Attack. Deux ans plus tard le professeur réalise "Roots and Branches". La même année, le Fire House Crew back "See and blind" avec Bunny Gemini aux consoles. Toujours en 97, le label de Massive Attack Melankolic sort "Skylarking", une compilation de ses titres les plus difficiles à trouver. En 98, il sort une nouvelle version de "I may never see my baby", une chanson qu'il a régulièrement revisitée depuis sa jeunesse pour Sarse Perellar.
Enregistré en 1999 pour le compte du producteur Clive Hunt, l'album "Living in the Flood" sonne moderne et acoustique, à la fois traditionnel et expérimental, emmené par le timbre aigu et sublime d'un "ghetto falsetto" au sommet de son art. Andy lui-même le qualifie d'intense et de spirituel et le place au même niveau que "In The Light". On y retrouve Sly Dunbar, Glen Brown, Sticky Thompson, Skully Simms, Earl "Chinna" Smith, Dean Fraser, Bongo Herman, Rolando Alphanso et le Firehouse Crew.
En 2001 Andy apparaît sur l'album "Six Million Ways to Live" du groupe anglais Dub Pistols, renforçant encore son image auprès des publics électro et trip-hop. Il fait aussi une apparition sur l'album de Pierpoljak "Tuff Gong Blues", enregistré à Tuff Gong, pour "Want no hit". En 2002 parait l'album "Mek It Bun", produit par le Français Guillaume Briard (saxophoniste pour Pierpoljak ou Baobab) avec entre autres des productions de Sly & Robbie et une reprise du "Night Nurse" de Gregory Isaacs. Suivi en 2004 de "From The Roots" avec Mad Profesor puis "This World" sur le label anglais Attack l'année suivante et "Livin' It Up" de nouveau avec Sly & Robbie en 2007. Toujours présent sur scène et dans les bacs, Horace Andy a sorti en 2008 un album live intitulé "On Tour" sur le label anglais Sanctuary. Preuve si besoin qu'il n'est pas prêt de déposer les armes.
Auteur : Laurent Perrin |
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Artiste |
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| Nationalité |
Jamaïcaine |
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Prénom / Nom |
Horace Hinds |
| Né le |
19/02/1957 |
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Site Web |
www.myspace.com/horaceandy1 |
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