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INTERVIEW

 
Propos recueillis par : Sébastien Jobart
le jeudi 22 avril 2004 - 10 024 vues

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Pianiste renommé, Monty Alexander a bâti sa notoriété dans le jazz, côtoyant Miles Davis, Errol Garner ou encore Franck Sinatra. Arrivé aux Etats-Unis à l’âge de 17 ans, il n’a jamais oublié ses origines jamaïcaines, et développe parallèlement à sa carrière jazz une discographie revisitant les riddims les plus célèbres du patrimoine musical de l’île. Reggaefrance l’a rencontré lors de son dernier passage à Paris.


Reggaefrance / Comment vous êtes-vous retrouvé derrière un piano ?
/ Il y avait un piano à la maison, et à l’âge de quatre ans j’ai commencé à jouer avec. J’étais attiré par le son, j’adorais faire des bruits et j’ai commencé à jouer des petites mélodies. Je m’y suis mis sérieusement, et au fur et à mesure des années, je suis devenu de plus en plus compétent. Un jour j’étais en train de jouer, et les gens dehors ont applaudi.

Vous aviez aussi un groupe, Monty & the Cyclones.
A l’école, j’ai formé ce groupe car j’aimais l’idée de jouer. Mais en vérité, la raison pour laquelle je l’ai formé, ce n’était pas pour jouer des chansons : c’était parce qu’on pensait que beaucoup de filles viendraient au concert, et qu’on pourrait rencontrer de jolies filles là-bas !

Et ça a marché ?
Oui, ça a marché (Rires). La plupart du temps.

Quelle est votre première expérience dans un studio ?
C’est une bonne question. A l’époque, j’étais vraiment fasciné par l’idée qu’on puisse enregistrer. Ca m’a frappé : on peut s’enregistrer et s’écouter ensuite ! J’étais complètement excité. Le premier studio que j’ai connu en Jamaïque était le Federal Studio. Quand j’y suis allé, je n’avais que 10 ou 12 ans. Je séchais l’école, je montais dans le bus quand personne ne regardait, et je filais au studio. Là-bas, je regardais les musiciens enregistrer les albums et j’ai même chanté les chœurs sur certains morceaux. Je connaissais quelques jazzmen jamaïcains comme Roland Alphonso ou Ernest Ranglin, et j’étais complètement excité d’aller les voir. Et puis un jour, j’ai joué. Je savais ce que je faisais, car je pouvais tout jouer : le boogie, le rythm & blues, le ska... C’était autour de 1957.

C’est à ce moment que vous avez rencontré Ernest Ranglin et Roland Alphonso ?
Non, je les avais déjà vus dans les hôtels. Mon père m’y emmenait pour voir les musiciens qui jouaient du mento et du calypso. Ils avaient des instruments artisanaux, et chantaient pour les touristes, pendant le dîner ou le cocktail. J’adorais voir ces musiciens, je me souviens de Aubrey Adams… Ces gars-là pouvaient jouer du Errol Garner, du Nat King Cole, et le jouer à la perfection. Et ils jouaient aussi en studio, mais ils y jouaient des riddims plus simples, alors qu’ils pouvaient jouer plus que ça. Ernest Ranglin peut jouer comme Django Reinhardt, ou Charlie Christian, you know what I mean ? Mais il sait aussi jouer la musique jamaïcaine, qui est de faire danser les gens. Il n’a pas de moindre intégrité à jouer cette musique. Ces gens pouvaient jouer d’autres types de chansons comme les standards populaires américains, ils étaient influencés par Dizzie Gillepsie et Charlie Parker. C’est de là que vient Roland Alphonso, les jazzmen faisaient partie de tout ça. Moi aussi, comme eux, j’aime toutes les musiques : le calypso, le boogie, le rythm & blues, le be-bop...

Vous jouiez donc déjà du jazz en Jamaïque, avant de partir aux USA ?
Oui, j’allais aux jam sessions. J’y jouait, c’était très excitant. Les gens là-bas sont vraiment dans la musique, ils écoutent. Ils me disaient : “Yeah man, go, go !” J’avais déjà une expérience avec de bons musiciens, mais je n’imaginais pas une seule seconde que je puisse en faire mon métier. Surtout quand je suis arrivé aux Etats-Unis, ce pays gigantesque, avec des gens aussi célèbres. J’avais 17 ans quand je suis arrivé là-bas.

Et vous n’y connaissiez personne. Comment avez-vous fait pour percer ?
Parce que la musique m’attire. Quand j’entendais jouer des musiciens, j’allais les voir, et on commençait à devenir amis, car la musique est une grande famille. Alors ils m’accueillaient, je jouais et ils trouvaient ça bon. J’ai commencé à m’asseoir dans les bars sur Miami Beach. J’ai été accepté et peu de temps après, j’ai eu mon premier job. J’ai joué dans les bars et les saloons, des chansons comme celles de Nat King Cole, que je connaissait si bien. C’est comme ça que je suis devenu professionnel, j’étais payé pour jouer. Et c’est ce que je fais depuis.

C’est ainsi que vous avez joué pour Franck Sinatra ?
C’est exact. Je n’ai pas travaillé avec lui, mais je jouais dans un club où il venait tout le temps. J’avais un trio de jazz. Il venait me voir : “Eh Monty ! That’s great ! keep swinging !” Et parfois, je jouais dans un endroit où il venait chanter, et je jouais pour lui. C’était très émouvant, il était définitivement le numéro 1.

Vous étiez encore jeune…
J’avais 20 ans. Je suis arrivé à New York à 19 ans. En fait, j’ai rencontré Sinatra pour la première fois à Miami, j’avais 18 ans. Un bon ami à lui, Gilly, avait un club à New York (le Gilly’s, NDLR). Il m’a engagé, et m’a demandé de venir jouer à New York. C’était magique. Je suis resté là-bas trois ans, et quand on en a 19, ça semble être une éternité. C’était un endroit où venait des jazzmen, j’y ai rencontré Miles Davis des milliers de fois. Il m’a invité chez lui, on traînait ensemble. J’ai rencontré Errol Garner, plein de gens formidables. Et aussi des gangsters. Des gros durs. Ces gens semblaient venir d’un autre monde. (silence) Que dire de plus ? C’était New-York, dans les années 60.

Vous ne jouiez plus de reggae à cette époque, uniquement du jazz ?
Non, j’essayais de faire mon trou en Amérique. Je jouais des standards, du blues, et j’y arrivais bien. J’adore le rythm & blues, et des gens comme Jimmie Smith ou Cannonball Aderley m’ont influencé. J’ai aussi écouté Sinatra ou Nat King Cole, pour pouvoir jouer leur morceaux. Mais je ne jouais que rarement des titres caribéens ou jamaïcain. Tout ça, c’était avant Desmond Dekker, Bob Marley, Jimmy Cliff. Quand je jouais des morceaux de calypso, comme Sly Mangoose, ces chansons-là, les jazzmen adoraient ça, parce qu’ils viennent de là. Sonny Rollins est caribéen, Wynton Kelly est Jamaïcain. Beaucoup sont liés à cette musique, mais ils l’ont presque oubliée, parce qu’ils devaient faire leur trou en Amérique. Alors ils laissaient la musique jamaïcaine à la maison. Mais quand il était enfant, Sonny Rollins connaissait Sly Mangoose, Wynton Kelly connaissait Brown Skinned Girl. Il y a aussi Oscar Peterson. Moi je n’ai pas oublié mon héritage jamaïcain.

Et en 1978, vous enregistrez Jamento avec Ernest Ranglin. Comment est né le projet ? Car Ernest Ranglin travaillait pour Studio One à cette époque, et vous étiez en Amérique…
Ernest Ranglin travaillait à Studio One pour aider Coxsone, mais il jouait aussi dans les hôtels et les studios. Ernie a tout fait, c’est le numéro 1. Ernie est le roi ! Ernest peut tout jouer. Il a un tel talent qu’il a arrangé plusieurs albums : il a fait My Boy Lollipop pour Blackwell. Norman Grantz m’a dit : “Je veux que tu fasses ton propre album”. A l’époque, je travaillais avec Milt Jackson sur des albums de jazz. Et Norman Grantz n’est pas n’importe qui dans le jazz : il a travaillé avec Oscar Peterson, Ella Fitzgerald, tous ces gens. Je lui ai répondu que je voulais faire quelque chose avec mes origines jamaïcaines. Que j’avais un ami qui jouait de la guitare, Ernest Ranglin, et que je voulais qu’il se joigne à nous. Il m’a dit : “Super ! On le fait !” Je lui ai dit : “Et je veux avoir deux batteurs”. Il m’a répondu “Oui, oui”. Quoi que je lui demande ! Il aimait l’idée. Il a essayé d’avoir Sonny Rollins sur l’album mais son manager a refusé. C’est dommage, vraiment dommage, ç’aurait été formidable.

En 1999, vous enregistrez Stir It Up, un album de reprises de Bob Marley…
Oui, c’était plus tard. Après Jamento, j’ai enregistré Ivory & Steel, un jazz bee-bop avec des accents carribéens. Wickeed yuh know ? J’ai aussi enregistré l’album Yard Movement, pour Chris Blackwell. Telarc a entendu l’album et a l’aimé. Ils m’ont proposé de faire plus d’enregistrements à l’esprit jamaïcain, et on a décidé faire quelque chose de sincère à partir de chansons de Bob Marley. J’ai réuni ce super groupe, plusieurs musiciens qui respectaient Bob Marley. Pas seulement sa musique, mais surtout l’homme qu ‘il était. Stir It Up en est le résultat.

Parlons de l’album Rocksteady. Pourquoi encore des reprises ?
Parce que tout le monde aime réécouter ces chansons. On aurait facilement pu faire des compositions originales, mais on ne l’a pas fait. On a décidé de prendre ces chansons dont les gens se souviennent depuis si longtemps, et d’apporter un happy feeling. C’est une excellente compilation de morceaux de la fin des années 60 jusqu’au milieu des années 70. Ernie y a participé, il a joué dans ces studios. Et moi aussi, pas beaucoup, mais je revenais de temps en temps en Jamaïque pour participer à des sessions. J’étais donc d’accord pour refaire ces chansons. La maison de disques a adoré et on a pu lancer l’album.

Comment avez-vous choisi parmi tous ces riddims ?
C’était comme pour l’album de Bob Marley : comment choisir douze chansons quand toutes sont des classiques ? Pas une chanson de Bob n’est pas un classique. C’est sûr, on peut discuter le choix des morceaux de Rocksteady. On a isolé une cinquantaine de morceaux, et finalement on a choisi Stalag 17, Confucius… Il y a des morceaux différents, mais tous les musiciens étaient à l’aise avec. Parce que les jazzmen ne connaissent pas la fatigue (rires). Les jazzmen ne peuvent jamais s’arrêter ! Nous jouons aussi pour faire danser les gens. L’idée est que en écoutant cet album, ou d’autres, les gens aient envie de danser. Je crois fermement à l’idée que les gens devraient pouvoir danser en écoutant de la musique. Et c’est ce que nous faisons.

La dernière chanson de l’album, Redemption Song, est très différente des autres riddims. Elle est presque anachronique au vu du reste de l’album. Pourquoi l’avoir gardée ?
C’est, encore une fois, en hommage à Bob Marley. Bob est si important pour tout ce qui s’est passé dans la musique jamaïcaine. J’ai choisi cette chanson et on s’y est mis, juste Ernest et moi, le piano et la guitare… tranquille. Alors oui, c’est anachronique [il trébuche sur la prononciation du mot]. Vous, les français, vous parlez mieux anglais que moi ! (rires).

L’album a été enregistré en quelques jours. Est-ce du à votre expérience en jazz, où les albums sont enregistrés en une journée ?
Ernest et moi jouons sur l’instant, en une prise. Quand vous avez des musiciens autour de vous qui sont très créatifs, tout ce que vous avez à faire, c'est faire partir le riddim et tout le monde se cale dessus. Il n’y a pas d’overdubs ni de montage, aucune tricherie. C’est comme Stir It Up : exactement comme ça se passait à Studio One. Tout est fait en une prise, ça va très vite : “Elle est bonne ? Ok, on passe à la suivante. Et celle-là, on la refait ? La première prise était meilleure ? Ok, on la garde. » On a dû enregistrer pendant trois jours, peut-être quatre pour être relax.

La liberté du jazz et la rigidité du reggae semblent être incompatibles. Comment expliquez-vous que le mélange des deux se fasse aussi bien ?
Ca se passe bien grâce à moi et Ernest, car nous respectons les deux mondes. Quand nous jouons, nous ne jouons pas de reggae, ni de jazz. On joue ce qu’on joue. C’est très dur à expliquer, you know. Nous apportons ce que nous avons à un idiome qui est régulier, inamovible. On le respecte, on ne veux pas le changer. On fait une autre version de ces chansons. Les gens veulent déterminer différents styles, différentes catégories, mais honnêtement, je m’en moque. Je pourrais jouer de la polka (rires), y mettre mon interprétation, mais sans la changer. Mais vous devez avoir des musiciens qui savent ce que c’est. Vous pouvez avoir les meilleurs musiciens du monde, ils ne savent pas forcément ce qu’est la vie à Kingston. Ce qu’est cette musique, c’est ce que nous avons sur l’album : de l’authenticité.

La pochette de l’album rappelle les pochettes des années 70. C’était votre idée ?
J’adore les westerns. La première fois que j’ai vu un western, j’était encore enfant, en Jamaïque. Et partout dans le monde, peut-être pas en France mais en Angleterre, les gens adoraient ce genre de films, avant même l’arrivée de Clint Eastwood. Je me souviens que les musiciens, en studio, en parlaient, en rigolaient, et se comportaient comme dans ces films. Les Upsetters l’ont fait. C’est une partie de moi, j’adore la culture western : les fringues, les chapeaux, l’attitude… J’adore les chansons de cow-boy aussi. Parce qu’elles parlent de nature : il y a les vaches, la rivière, la poussière, le soleil… Cela crée un univers de fantasmes. Roland Alphonso, Don Drummond ne parlaient que de ça.
Donc on était sur un toit à Kingston, avec le photographe. J’ai mis mon chapeau, pris mon melodica. J’ai pris une pose et Ernest, avec sa guitare, a immédiatement pris la sienne. Ca rappelle une affiche d’un film de Clint Eastwood, Le Bon La Brute et le Truand. On voulait absolument l’utiliser. Il y avait plein d’autres photos, plus classiques, et Telarc a décidé de prendre celle-là pour la pochette. Bien sûr, dans l’esprit des gens, le western n’a rien à voir avec la Jamaïque. Mais les deux sont étroitement liés. Si vous écoutez les rythmes du ska, du rocksteady et du reggae, on peut le voir : le ska est le galop du cheval ; le reggae, c’est le rythme de ses pas. Ca crée toute cette ambiance, ces fantasmes, et c’est devenu une grosse partie de la musique jamaïcaine : cette idée du style western. Je crois vraiment à ça. Dans les années 50 et 60, les Jamaïquains adoraient la culture country d’Amérique. Tout le monde connaissait les chansons de cow-boy et les westerns.

Quels sont vos projets pour le futur ?
J’ai l’intention de faire la même chose que je faisais il y a 30 ans : jouer. En club, en concert, parfois avec un groupe de mes jazzmen préférés, pour jouer des titres jamaïquains. Comme demain par exemple : je serai à Barcelone avec Ernest, et nous jouerons les titres de l’album. Je vais continuer à faire des disques, et à profiter de l’aventure. Car c’est une aventure. Parfois, vous êtes fatigués parce que personne n’est venu vous chercher à l’aéroport (rires) mais c’est vite oublié.


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