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INTERVIEW :


 
Propos recueillis par : Cyril le Tallec
Photos : DR
le mardi 03 novembre 2009 - 9 066 vues

 GRAMPS MORGAN 2 sides of my heart vol.1  Album lié
2 sides of my h...   
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Gramps morgan -...   
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Gramps Morgan, le baryton de Morgan Heritage, fait ses débuts en solo et nous ouvre son cœur avec ce premier album, "2 sides of my heart", dont le second volume est déjà en préparation. Il revient avec nous sur cet album, sur la famille (il nous annonce enfin le troisième opus de la série Morgan Heritage & Friends), et sur ses nombreux projets.


Reggaefrance / Tu étais en tournée le mois dernier aux Etats-Unis avec John Legend et India Arie, qu'en retiens-tu ?
/ C'était une expérience fabuleuse. John Legend et India Arie, c'est le niveau au-dessus dans notre industrie, que ce soit en matière de professionnalisme, de performance… Dans tous les registres : en matière de production, d'assiduité et d'interviews, mais aussi la nourriture, les hôtels... Toute leur organisation est un exemple à suivre. Bien sûr, j'ai beaucoup appris avec Morgan Heritage et ça a été une vraie leçon, mais là c’en est une autre, à un autre niveau... J'ai essayé de retenir le maximum de cette tournée afin d’apporter ça dans le reggae.

Quelles sont les différences avec une tournée de Morgan Heritage ?
Même avec Morgan Heritage, on a encore des choses à apprendre : on doit toujours s'améliorer en matière de professionnalisme et pratiquer quotidiennement sa musique. C'est comme quand tu es employé pour Burger King par exemple, il y a des règles de base à respecter : arriver à l'heure, vêtir ton uniforme et être poli avec tes clients... C'est la même chose quand nous montons sur scène, on se doit de remplir nos obligations de groupe de reggae représentant la musique jamaïcaine à travers le monde. L'expérience que j'ai acquise avec la tournée de John Legend & India Arie ne peut pas se limiter à Morgan Heritage, cela doit servir à toute la fraternité du reggae. Je dois m’en servir et dire à Busy Signal ou Luciano que c'est comme cela qu'il faut faire, aller voir Bounty Killer et lui dire de rendre ses textes propres.

Je veux retenir le meilleur de ce qu'ils font et apprendre d'eux, car ils ont eux-mêmes pris de notre culture et appris. Jazmine Sullivan était au top du Billboard avec une chanson reggae, John Legend a deux titres reggae sur son dernier album, il y a eu No Doubt et beaucoup d'autres. Donc lorsque nous allons tous nous réunir, en apprenant chacun l'un de l'autre, ce sera juste phénoménal ! J'ai chanté avec John et India au Madison Square Garden le 13 août dernier et c'était historique. Déjà la semaine précédente, je jouais avec Buju Banton au même endroit pour le concert Buju Banton & Friends, avec Burning Spear, Shabba Ranks, Queen Ifrica et Tony Rebel. La semaine suivante, j'y suis retourné dans un espace encore plus imposant pour la date avec John Legend et India Arie, et mon ami Buju Banton a été invité par John pour chanter : quand il est monté sur scène, c'était juste incroyable... La foule new yorkaise s'est levé et c'est devenu dingue, là j'ai pu constater que le reggae est vivant et Buju a reçu le plus gros « forward » de la soirée. C'était tellement incroyable que le New York Times en a parlé le lendemain: Gramps Morgan et Buju Banton ont pris part à cette date historique...

Comment as-tu rencontré India Arie ?
J'avais une de mes musiciennes qui organisait une petite jam session du côté d'Atlanta et j'étais dans le secteur car je devais partir faire une autre date le lendemain dans une ville proche. Arrivé sur les lieux, India Arie était là aussi ! Elle m'a accueilli les bras ouverts, en m'appelant Gramps. Elle me dit : « j'aime énormément ta voix et ta chanson 23rd psalm avec Buju Banton, je l'écoute tous les matins au réveil » Et là, je me suis rendu compte du pouvoir de notre musique : tu ne sais jamais et tu ne peux pas prévoir la portée d'une petite chanson enregistrée à Kingston. Au final, elle parcoure le monde ! Elle m'a alors dit : « je te veux sur mon album » et je n'y croyais pas. Quelques mois plus tard, j'étais en tournée aux Etats-Unis et le téléphone a sonné, c'était elle ! Elle m'a dit j'ai besoin de toi les deux prochaines semaines, mon ingénieur sera là et on va enregistrer des titres. Elle a commencé à jouer Chocolate (en featuring avec Music Soulchild sur l'album d'India Arie, ndlr) et elle voulait que je chante dessus. Mais je ne le sentais pas, donc elle m'en a proposé une autre et elle a commencé à jouer I need your therapy. Là, j'ai dit : « ça, c'est un hit, c'est sur ce titre plein d'amour et joyeux que je veux chanter ». Universal m'a ensuite autorisé à faire un remix reggae de Therapy et les deux versions sont disponibles sur mon album solo "2 sides of my heart".

   Parfois, on voit des artistes rentrer sur l’île avec plein de bijoux et de vêtements de luxe alors qu’ils n’ont même pas de toit au dessus de leurs têtes    

Justement, peux-tu nous en dire plus sur cet album ?
J'ai choisi ce titre pour évoquer deux facettes de ma personnalité, musicale et émotionnelle. Musicalement, quand tu regardes le violet sur la pochette de l'album, cela représente le côté prêcheur de ma musique, car j'aime unifier et réunir des gens qui ne travailleraient normalement pas ensemble. Comme quand j'ai fait venir Bounty Killer à notre festival, le East Fest en Jamaïque : nous avons montré une facette de sa personnalité que les jamaïcains n'avaient pas l'habitude de voir, on a privilégié son côté « Poor people governor » plutôt que celui du « Warlord ». Donc, c'est la partie qui représente Rastafari, la loyauté, l'humilité et la paix. L'autre couleur, le vert, représente la joie, l'amusement et la danse, et je pense que ce sera l'orientation principale du prochain volume. Le premier volume est dans une tradition « roots rockers » avec des chansons « roots and culture » et « lovers rock », le prochain volume sera plus orienté country et rn’b et sortira l'année prochaine. J’ai toujours voulu exprimer certains thèmes dans ma musique : dans Where has mama gone, je rends hommage à ma mère qui est décédée en 1998, et j'ai eu l'opportunité de finir cette chanson qui me tenait à coeur. Je voulais aussi faire une reprise d'un des titres de mon père que j'affectionne particulièrement qui s'appelle Hold on. J'ai vraiment puisé au fond de mon coeur pour faire ce disque.

Où a été mixé et masterisé ton album ?
J’ai suis allé masteriser l’album à Fort Lauderdale (Floride) avec Michael Fuller, un ingénieur qui mixe beaucoup de hip-hop et de rock. Je l’ai mixé moi-même avec la personne qui a mixé l’album d’India Arie, il s’appelle Dru Castro. Quand j’ai entendu son travail sur l’album d’India Arie, je me suis dit que ce serait bien de le faire mixer mon projet. Je lui ai demandé s’il avait déjà mixé un album reggae, il m’a répondu non, donc je lui ai proposé d’essayer. En studio, c’était juste incroyable, j’ai été ébloui. Après avoir enregistré quelques titres et les featurings du projet, j’étais au studio de Buju Banton pour enregistrer notre collaboration, ensuite j’ai enregistré One in a million à Big Yard. Je n’étais pas tout le temps en Jamaïque, mais le temps où j’y étais, je me suis concentré sur ma musique, plutôt que de faire la tournée des studios et enregistrer sur tous les riddims. Je ne voulais pas ça, car par exemple, le comité des Grammys regarde d’abord si ton album est rempli de singles. Moi, je voulais d’un album avec des chansons que les gens ne connaissent pas, je ne voulais pas d’une compilation avec uniquement des riddims de « juggling ».

Tu viens de monter ta propre structure de production, Dada Son Entertainment, quels sont tes projets ?
Le premier projet que j’ai développé était le maxi d’Irie Love. Je voulais faire un test marketing, car si tu remarques bien, les majors signent un artiste et mettent parfois 7 ou 8 ans avant de sortir son premier disque, donc Irie Love est toujours en développement. C’est sorti sur Gideon Music mais c’est moi qui m’en suis occupé car je la manageais à l’époque. En ce qui concerne mon label Dada Son Entertainment, je vais sortir des films, des livres et signer des artistes de toute la Caraïbe : d’ailleurs, je recherche un artiste français à signer. Je vais écrire un livre sur mes 25 années de carrière car j’ai beaucoup d’expériences à partager ! Quand tu atteins 25 ans pour un homme, c’est l’heure de se réveiller, de laisser de côté son côté infantile pour devenir un homme, quand tu as 50 ans, normalement tu as été béni par la vie, quand tu as 75 ans, tu te fais honorer. Que ce soit en tant que Morgan Heritage ou en tant que Gramps, il nous reste encore énormément de choses à accomplir et plein de musique à venir.

Quel a été ton sentiment quand tu as eu ton album entre les mains ?
Je me suis dit : « je l'ai fait ». J'ai terminé l'écriture, composé la musique, mixé et masterisé, de plus, on le sort en indépendant, sur ma propre structure, Dada Son Entertainment, qui est une sous structure de Gideon Music, tout comme Gideon Soldier le label de Mojo ou S.I.A Entertainment le label d'Una. C'est avant tout un business, ce n'est pas être indépendant pour briller tout seul, c'est être fort tous ensemble : c'est la vision de mon père.

Pour faire taire les rumeurs, Morgan Heritage demeure une affaire de famille ?
Oui, à aucun moment, on a pensé à une séparation. Morgan Heritage, c'est cinq des 30 enfants de Denroy Morgan, LMS c'est encore trois autres enfants. On fait avant tout de la musique pour s'amuser et on veut créer la surprise : si on vient avec un album du groupe, Reggaefrance par exemple, va se dire « tiens, encore un album de Morgan Heritage » et ne veut pas cautionner ça. On se doit donc de vous surprendre. Je lis parfois des « Morgan Heritage s'est séparé, ce n'est plus une affaire de famille ». Comment pourrait-on faire pour que ce ne soit pas une affaire de famille : ça le sera toujours. On essaie de donner des pistes différentes. A chaque fois qu'on est venu en Europe, on disait à Mojo en Allemagne ou Peetah en Italie : « je veux entendre des titres solos de toi ». En fait, c'est vraiment pour satisfaire les oreilles de nos fans et ce n'est pas une question d'indépendance. Même si on est signé chez Vp Records, on a notre propre studio d'enregistrement à la maison et on ne dépend de personne : notre père nous a appris l'importance d'être autonome et de travailler avec d'autres musiciens. Ce n'est vraiment pas par soucis d'indépendance ou de notoriété qu'on part en solo, sinon ce serait de l'égo et cela ne fait pas partie des gênes familiaux.

Que retiens-tu de ce qu'il t'a appris ?
L'amour de dieu, c'est le meilleur enseignement que j'ai eu. De prendre ma musique au sérieux et de toujours bien m'occuper de ma femme et de mes enfants, de rester au plus près de sa famille. Pour la musique, il m'a conseillé de toujours pratiquer, encore et encore, et d'être à l'affut de tout ce qui sort en matière de musiques, écouter et analyser les nouveaux sons, connaître les artistes du moment. Quand on était jeune avec Peetah, on économisait l'argent de notre déjeuner pour aller acheter des cassettes et des nouveautés en cassettes et 45 tours.

Quel regard porte ton père sur ta carrière et ta musique ?
Il rigole tous les jours, il me demande de lui envoyer plus de musique (rires). Si ce n'est pas moi, il appelle Mojo, Peetah ou encore Una et leur demande des nouveaux morceaux. Il est très heureux et très fier de notre succès, c'est son rêve qui s'accomplit : il a des enfants qui ont monté un groupe de reggae qui parcoure le monde, en diffusant un message positif et en essayant de changer le monde au travers de leur musique. Quand il est venu avec l'idée de partir chacun sur des projets solos - car c'est lui qui en a eu l'idée - j'ai reconnu le génie musical de mon père. Il est différent, 30 enfants et toujours debout et fort... Il est toujours là et vivant pour voir ce qu'il se passe et pour manifester ses sentiments en appréciant la musique. Nous sommes très heureux de le voir content et fier de nous, de voir qu'il vit son rêve à travers ses enfants. Il est rempli de bonheur actuellement.

Penses-tu faire une tournée avec ton père ?
Oui, définitivement. Notre père, LMS et Morgan Heritage en tournée bientôt dans le monde ! Avant cela, nous allons sortir un nouvel album studio de Morgan Heritage, puis le Morgan Heritage & Friends volume 3, qui sera sous forme de collector. Comme je l’ai dit précédemment, nous débutons tout juste, je suis encore jeune et je m’entraine : tant qu’on aura la santé, il y aura encore plein de bonne musique à venir.

Pour faire taire les rumeurs, Morgan Heritage demeure une affaire de famille ?
Oui, à aucun moment, on a pensé à une séparation. Morgan Heritage, c'est cinq des 30 enfants de Denroy Morgan, LMS c'est encore trois autres enfants. On fait avant tout de la musique pour s'amuser et on veut créer la surprise : si on vient avec un album du groupe, Reggaefrance par exemple, va se dire « tiens, encore un album de Morgan Heritage » et ne veut pas cautionner ça. On se doit donc de vous surprendre. Je lis parfois des « Morgan Heritage s'est séparé, ce n'est plus une affaire de famille ». Comment pourrait-on faire pour que ce ne soit pas une affaire de famille : ça le sera toujours. On essaie de donner des pistes différentes. A chaque fois qu'on est venu en Europe, on disait à Mojo en Allemagne ou Peetah en Italie : « je veux entendre des titres solos de toi ». En fait, c'est vraiment pour satisfaire les oreilles de nos fans et ce n'est pas une question d'indépendance. Même si on est signé chez Vp Records, on a notre propre studio d'enregistrement à la maison et on ne dépend de personne : notre père nous a appris l'importance d'être autonome et de travailler avec d'autres musiciens. Ce n'est vraiment pas par soucis d'indépendance ou de notoriété qu'on part en solo, sinon ce serait de l'égo et cela ne fait pas partie des gènes familiaux.

Quel regard portes-tu sur la musique jamaïcaine d’aujourd’hui, le dancehall semble avoir pris le pouvoir sur le « one drop » ?
Comme tu le sais, les gens vivent des heures difficiles et veulent s’échapper de la réalité, s’amuser, ils ne veulent pas entendre « if you think the judgement starts… so much to come » ou « so much troubles in the world » : ils subissent assez de souffrance et de brimades au quotidien, ils préfèrent entendre « put up your hand now… jump up and dance ». Je le comprends, mais en même temps, ça détruit la jeunesse, c’est pour cela que je soutiens le gouvernement jamaïcain qui bannit les mauvais textes à la radio et à la télé. Tu peux jouer ce que tu veux en club car tu ne trouveras pas d’enfants là bas. Tout le monde aime le sexe, certains gardent ça pour chez eux et d’autres vont au « strip club », certaines choses sont destinées aux adultes et d’autres, aux enfants. En ce qui concerne la diffusion et l’accès au public plus jeune, ils doivent être réglementés : certaines choses ne peuvent être cachées aux enfants car ils les trouvent tout seul, l’argent les emmène directement. Il faut trouver un moyen de moraliser d’une certaine manière la diffusion de certains contenus explicites : tu ne peux pas voir un clip ou écouter une chanson qui te dit d’attraper une fille pour danser avec ses grosses fesses !

La musique reggae vit et le dancehall est une petite sœur, de bons artistes en ont émergés : Shabba Ranks, Buju Banton, Beenie Man, Bounty Killer, Mavado, Vybz Kartel et Shaggy. De grandes stars ont surgi ! Vybz Kartel est mon deejay préféré, il est vraiment très fort au niveau des textes. Je ne suis pas toujours d’accord avec ce qu’il raconte mais sa technique est juste incroyable. Le dancehall a fait son travail mais le reggae reste le père, l’origine, les racines. Il est toujours vivant : regarde Burning Spear ou Toots, ils tournent toujours dans le monde entier et ils ne font pas de dancehall. Souvent, quand des étrangers viennent en Jamaïque et qu’ils entendent du dancehall partout, quand ils rentrent chez eux, ils pensent que le reggae se résume au dancehall. Tu vas aux Etats-Unis ou en Europe, tu vois encore Burning Spear ou Toots, Ziggi Marley fait plein de dates mais ne fait pas de dancehall. Le roots est toujours vivant, les étrangers qui visitent notre île et qui vont au « Weddy weddy » ou au « Passa passa » dansent dans une soirée et pensent que l’industrie musicale jamaïcaine se résume à cela, mais non : c’est une soirée, il faut donc que ce soit vivant, mais tu ne peux pas résumer l’industrie jamaïcaine à quelques artistes qui vont en soirée et qui allument un feu de quelques secondes pour asseoir leurs notoriétés. Ce n’est pas cela. Il y a certaines chansons qui ne dépassent pas l’aéroport à Harbour View, cela ne va nulle part, mais cela reste de la musique plaisante et la Jamaïque est remplie d’artistes talentueux : parfois, cela m’effraie de voir le nombre de titres produits sur notre petite île. Je dois dire que j’ai désormais ma propre émission de radio qui s’appelle Gramps Morgan Show sur www.daflavaradio.com, c’est un programme de trois heures. Buju Banton a aussi une émission sur la même radio et je pense qu’on va bien s’amuser, donc n’hésitez pas à nous rejoindre et à écouter nos podcasts.

Que penses-tu des prestations scéniques des jeunes artistes aujourd’hui ?
Le souci est que certains artistes, dès qu’ils se retrouvent joués sur Irie FM, pensent être prêts, prêts pour aller chercher un visa à l’ambassade française ou italienne (rires) ! Ils sont déjà en tournée, mais ce n’est qu’une petite tournée en sound system. Quand ils arrivent, ils font du mieux qu’ils peuvent et font parfois illusion, mais on ne triche pas avec le public. Donc ils auront une première expérience, ils pourront y goûter et ce sera peut-être un peu salé (rires). Les artistes ont aussi leurs responsabilités : parfois, on voit des artistes rentrer sur l’île avec plein de bijoux et de vêtements de luxe alors qu’ils n’ont même pas de toit au dessus de leurs têtes. Certains ont des voitures de luxe allemandes et paient un loyer, ils n’ont aucun sens des affaires. C’est pour cela que certains jeunes du ghetto veulent devenir deejay afin de s’acheter la même voiture que Bounty, Mavado ou Buju. Mais ils ne savent pas ce qu’il en coûte et tout le travail que cela représente. Quelqu’un comme Beenie Man travaille dur, Buju sue dans ses chaussures, nuit après nuit, c’est un travail difficile. On ne peut empêcher que certains essaient de faire illusion : tu peux essayer de tromper les gens une fois mais tu ne peux pas tout le temps les tromper, c’est ce que notre prophète Bob Marley disait ! Aujourd’hui, ils essaient de tromper l’audience internationale avec des artistes jamaïcains popcorn : ils font de la pop jamaïcaine comme peuvent le faire Britney Spears ou T-Pain aux Etats-Unis, mais le roots est bien vivant.


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