ARTISTE
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Depuis la période dorée des années 70, les Mighty Diamonds ont traversé les décennies sans faiblir. Seul trio vocal jamaïcain à évoluer encore dans sa configuration originale (Donald “Tabby” Shaw, Fit |
BIO
Depuis la période dorée des années 70, les Mighty Diamonds ont traversé les décennies sans faiblir. Seul trio vocal jamaïcain à évoluer encore dans sa configuration originale (Donald “Tabby” Shaw, Fitzroy "Bunny" Simpson, et Lloyd “Judge” Ferguson), la formation compte parmi les derniers représentants du genre. A l'inverse de l'immense majorité de la génération d'artistes à laquelle ils appartiennent, les Mighty Diamonds n'ont pas commencé à chanter dans la chorale de leur paroisse. Bunny et Tabby commencent par être soudeurs (on les voit ainsi dans le film "Rockers") avant de se consacrer à la musique, tandis que Judge était officier de police. Leur premier 45t, Girl you’re too young, est enregistré pour Rupie Edwards et son label Success. Avant de rejoindre Channel One, ils croisent également la route de Bunny Lee, de Stranger Cole (Oh No baby, sur le label Soul Cole) et de Pat Francis (Shame and pride).
C'est sous l'aile des frères Hookim de Channel One que le trio va écrire certains des titres les plus somptueux de l'époque. Right Time, I need a roof, Have mercy, Africa comptent parmi les titres de leur premier LP, "Right Time", qui sort chez Virgin en 1976. Classique de la discographie reggae et véritable introduction au roots mélodique de l'époque (fortement influencé par la soul américaine en général, et les artistes de la Motown en particulier), "Right Time" leur ouvre les portes du public international, notamment en Angleterre. Mais c'est là que les choses se compliquent. Interdisant au groupe d'enregistrer pour d'autres producteurs, Virgin les emmène à la Nouvelle-Orléans où ils enregistrent "Ice on Fire" avec Allen Toussaint, producteur soul bien connu de la scène locale. Le résultat, un croisement malheureux de reggae et de rn'b, déçoit tout le monde, et surtout les Mighty Diamonds. Bien décidés à ne plus retomber dans le piège d'une major, ils retournent à Channel One où il enregistrent successivement "Stand up for your judgement" (1978), "Tell me what's wrong", et "Deeper roots" (1979).
A l'aube des années 80, ils rejoignent Gussie Clarke avec qui ils exploitent des riddims de Studio One. La recette fonctionne : Pass the Kutchie (sur l'album "Changes", en 1981), hymne ganja, cartonne en Jamaïque. Elle connaît un écho d'autant plus retentissant qu'elle est reprise par Musical Youths l'année suivante, qui la hisse vers une audience internationale au prix d'un maquillage grossier (Pass the Dutchie). Plusieurs albums seront réalisés avec Gussie Clarke ("The roots is here", 1982, "The Real enemy" en 1987 et "Get ready" en 1988) avant qu'ils ne le quittent, lassés de ne pas être justement rétribués pour leur travail. Les Mighty Diamonds traversent les années au gré des producteurs : Tappa Zukie, ("Leaders of Black Country", 1983), Junior Reid ("Bust Out"), Delroy Wright ("Struggling", 1985), Donovane Germain ("Heads of government"). En dépit d'une période plus sombre dans les années 90, la formation retrouve toujours le chemin des studios, jusqu'en 2006 et leur dernier album, "Thugs in the street", finalement décevant. Mais ils sont toujours, en revanche, immanquables sur scène.
Auteur : Sébastien Jobart |
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Artiste |
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 | Nationalité |
Jamaïcaine |
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Site Web |
www.mightydiamonds.com |
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