ARTISTE
 |
A les voir ainsi, nul ne se douterait que le quatuor dancehall TOK a pour première influence les Boys II Men, duo bien connu du Rn'B américain. Car en dehors d'un certain goût pour les costumes et les |
BIO
A les voir ainsi, nul ne se douterait que le quatuor dancehall TOK a pour première influence les Boys II Men, duo bien connu du Rn'B américain. Car en dehors d'un certain goût pour les costumes et les poses devant l'appareil, ces quatre garçons n'ont que peu à voir avec leurs modèles à la trajectoire éphémère. Quatre voix parfaitement maîtrisées, mêlant chant et deejay, de fortes influences pop, gospel et Rn'B, des chorégraphies : l'arrivée de TOK dans le dancehall jamaïcain à la fin des années 90 n'est pas passée inaperçue et distille depuis presque 10 ans une certaine "Touch Of Klass".
Tout commence pourtant, comme souvent, dans une église de Kingston, à la chorale du Campion College. Alistaire McCalla (Alex), Roshaun Clarke (Bay-C) et Craig Thompson (Craigy- T) y partagent leur goût pour la musique. Rejoints par Xavier Davidson (Flexx), le quatuor TOK (acronyme pour Touch Of Klass) prend forme au début des années 90. A l'époque, fidèles à leurs influences, ce sont des reprises Rn'B qui constituent le gros de leur répertoire qu'ils entonnent dans les soirées de lycées, parfois dans les clubs et les hôtels de la côte Nord, avant de progressivement se tourner vers le dancehall. En 1993, ils se classent second du Tastee Talent Contest, ce qui les pousse vers Nuff Records avec qui ils enregistrent leurs premiers titres, sans grand succès. Sly & Robbie avec leur label Taxi leur donnent également une chance trois ans plus tard en enregistrant Hit them tight.
Mais le véritable tournant de la carrière de TOK se produit la même année par leur rencontre avec Danny Brownie et son label Main Street, un des poids lourds du dancehall à l’époque. L’ingénieur du studio, et neveu de Danny Brownie, Richard « Shams » Browne, sera un des acteurs majeurs de la destinée du groupe. Jeune et ambitieux, « Shams » monte Hi Profile, son propre label et offre un coup d’essai au quatuor avant de leur proposer une combinaison avec Lady Saw, Hardcore lover, sur le désormais classique Baddis riddim, sorti en 1998. Ce sera le premier hit de TOK, rapidement suivi de Eagle cry sur le riddim Bruk Out de Dave Kelly qui prendra la première place des charts la même année. Le groupe est dès lors sollicité par les meilleurs labels de Kingston (Shocking Vibes, Penthouse, Pot of Gold ou 2 Hard) mais reste avant tout fidèle à « Shams », qui avec ses nouveaux labels Call me Shams et B-Rich, garde toujours une place à TOK sur ses riddims (Orgasm, Grasscyaat ou Juice pour la combinaison Man a bad man avec Bounty Killer).
Très productif en single, TOK crée de nouveau l’événement avec le controversé Chi chi man qui devient un hymne dans les communautés jamaïcaines. Devenus incontournables, les TOK sont dans les meilleures conditions pour sortir en 2001 leur premier album, « My crew, my dawgs », sur X.C.A.R., leur propre label, épaulé par VP. L’album qui réunit des singles éprouvés et des titres exclusifs est à l’image des styles versatiles du groupe.
Il faudra cependant attendre plus de trois ans pour retrouver le quatuor sur album, malgré une avalanche de hits en singles. Collaborant toujours étroitement avec Shams, qui les accompagne à la basse sur scène, le groupe ne décline presque aucune offre d’enregistrement que ce soit à New York avec le label Massive B qui produit le hit Gal yuh a lead en 2003, à Londres pour Maximum Sound ou en Jamaïque. Nullement déroutés par un retour du reggae "new roots" en 2004, ils obtiennent cette même année un hit majeur avec Footprints sur le riddim Drop Leaf de Don Corleon.
Plusieurs fois retardé, le deuxième album de TOK, "Unknown language", peut enfin sortir en 2005 et se compose majoritairement, comme le premier opus, de singles bien connus enregistrés pour différents labels (Don Corleon, Massive B ou Big Yard notamment). L'album ouvre un peu plus les portes d'un succès international mais fait presque figure de détail au regard de la productivité d'une qualité étonnamment constante des quatre garçons de Kingston : TOK retrouve le riddim Baddis en 2006 avec deux titres sur la série et confirme son succès sur des instrus reggae avec Tears ou Marijuana.
Auteur : Sébastien Jobart et Benoît Georges |
|

Artiste |
 |
|
Nationalité |
Jamaïcaine |
 |
Lieu de résidence |
Kingston (JA) |
 |
Site Web |
www.tokworld.com |
 |
|