Tracklist :
1. In love again
2. When we see
3. So full of life
4. Secret lover
5. Go tell it
6. The right road
7. Love keeps calling
8. Just cool
9. So dem bad
10. To be like HIM
11. How do you feel
12. Pure lies
13. Never let love leave
14. Never can stop
15. How can you
16. I dig you baby
17. Way back home (bonus track)
Chronique écrite par Alexandre Tonus le lundi 12 juillet 2004 - 14 672 vues
Rares sont les artistes qui peuvent se targuer de sortir encore des albums de qualité après 25 ans de carrière. Glen Washington est assurément l’un d’entre eux. Depuis son premier album, “Brother To Brother” pour Coxsone Dodd, à la grande époque de Studio One, ce chanteur jamaïcain en a sorti pas moins de 12 autres et revient aujourd’hui avec l’irréprochable “The Right Road”.
Pour réaliser ce nouvel opus, distribué par Jet Star, Monsieur Washington s’est entouré de gens tels que Sly and Robbie, Mafia and Fluxy, Jazzwad et Computer Paul, mais également des groupes Ruff Cut et Ras Ites. A noter aussi que les chœurs sur certaines chansons sont assurés par Don Campbell ou encore Bev Brown : autant le dire tout de suite, on ne pouvait en aucun cas être déçu. Glen Washington a jugé bon de mêler habilement des thèmes bien roots (To be like HIM, Never let love leave) avec des chansons au ton plus lover (How do you feel, I dig you baby), sur lesquelles le rapprochement avec Beres Hammond est inévitable. Il en va de même au niveau des instrumentaux utilisés : certains sont parfaitement originaux (The right road), d’autres reprennent de grands classiques reggae en les remettant au goût du jour (When we see).
On retrouve très peu de singles sortis avant l’album, mis à part les déjà très big Secret lover et So dem bad (tous deux parus sur le label Charm un peu plus tôt dans l’année) qu’on peut alors considérer comme des extraits annonciateurs (un lover et un roots). A côté de ces deux excellents titres, de nombreux autres sont à retenir : Pure lies et How can you qui reprennent respectivement les riddims des anthologiques Marcus Garvey et Slavery days de Burning Spear. Dans le même genre, Go tell it, qui remanie le magnifique riddim d’Abendigo des Abyssinians, et Love keeps calling, qui modernise - notamment avec une énorme ligne de basse – la mélodie de I’m still waiting de Bob Marley : surpuissant !
Rien à jeter
Le titre introducteur, In love again, sublime chanson lovers rock, et The right road, chanson éponyme portée par une pure session de cuivres, sont parfaitement originaux et savoureux à souhait. Le mystique et profond Just cool et la balade lover So full of life sont également de purs moments de bonheur. Et sur l’énorme Never can stop, tout est réuni, une basse ronde comme on les adore, des chœurs envoûtants et des rythmiques cuivres bien senties ; tout ça pour sublimer un texte tout ce qu’il y a de plus positif. Un des meilleurs morceaux de l’album sans aucun doute. Sur la bonus track, Glen Washington s’essaye même à un exercice nouveau pour lui : la mélodie de Way back home est fortement imprégnée d’un feeling plus dancehall que reggae et sa performance sur le riddim est tout simplement impressionnante.
En bref, il n’y a rien à jeter sur cette nouvelle galette de Glen Washington. Il prouve une fois de plus qu’il est un chanteur au talent immense et intarissable, sur qui on peut compter des années encore. A écouter en boucle.