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Album: YELLOWMAN WITH CHARLIE CHAPLIN LIVE - Slackness vs Pure Culture

YELLOWMAN WITH CHARLIE CHAPLIN LIVE

Slackness vs Pure Culture



Date de sortie :
01/10/2003

Label :
Ayeola Records / Sankofa Blackstar


Artistes liés :
  • Charlie Chaplin
  • Yellowman
  •  Son à l'écoute


    CHRONIQUE


      Réactions 
    (6)   
    Chronique écrite par Benoit Georges
    le mardi 06 janvier 2004 - 28 867 vues


    Autant le dire tout de suite, cette sortie inopinée est un petit bijou. Il faut donc remercier le label français qui a eu l'excellente idée de remasteriser en intégralité ce live de 1987. Une version incomplète (sans le set de Charlie Chaplin) a tourné en cassette, en Jamaïque et dans toute la Caraïbe, avant d’être éditée en vinyle puis en Cd (toujours la version incomplète) en 2000.

    Nous sommes le 21 février 1987 sur la plage de Négril. Sur scène, le Sagittarius band, qui tourne encore aujourd'hui avec Yellowman, assure le backing. Le son, capturé avec un studio mobile en 24 pistes est propre et ça fait plaisir.

    Petit retour sur les artistes. D'un côté, Charlie Chaplin « the principal », qui a débuté sa carrière de DJ sur Stur-Gav Hifi (le sound system de U-Roy) en 1980 et enregistré quelques hits sur le label Powerhouse avec des lyrics conscients.
    De l'autre, celui qu'on appelle déjà King Yellowman, albinos, DJ du sound system Aces Disco puis de Gemini, DJ numéro un en Jamaïque sur la période 1981-1984.

    En 1987, ce sont donc deux figures établies du dancehall qui se produisent, deux DJ habitués des sound systems qui savent jouer avec le public, improviser, tchatcher et faire rire quand il le faut.
    Leurs atouts: pour Charlie Chaplin, c'est sa constance dans les thèmes culturels qu'il traite de manière incisive. Quant à Yellowman, il compte plus sur ses lyrics slackness et humoristiques où il vante ses performances sexuelles (!) pour soulever la foule.

    Le live se compose d'un set de Charlie Chaplin, inédit, suivi d'un set de Yellowman. A la fin de celui-ci le MC appelle Charlie Chaplin sur scène. Les deux DJ se retrouvent alors pour un face à face détendu et amical qui a marqué son époque.

    Revenons sur le contenu. Après une courte introduction, le MC présente le principal à ses élèves : « Students are you ready for the principal ? »
    Charlie Chaplin entre alors en scène et mash up direct en enchaînant des courts lyrics, entrecoupés par des pull-up, sur le même riddim : il développe un texte sur les « uptown gals » (les filles des beaux quartiers) puis un lyrics anti-battyman des plus hardcores : le public reprend le refrain, lorsque Charlie Chaplin dit « No battyman », il répond « No soddomite » ; lorsqu’il dit « Nuff niceness » le public crie « Dat we expect ». Il repart ensuite sur les « town gals », en critiquant leur matérialisme.
    Le groupe lance le riddim Disease : Chaplin toaste « A mi rule ina di DJ school » et se moque de DJs comme son pote Josey Wales, Burro Banton, Early B ou Yellowman pour ne citer qu’eux. Le groupe mixe en one drop, le flow coule bien et les lyrics sont drôles. Charlie Chaplin se calme un peu et part sur le classique « Fire down below ».
    Les cuivres du riddim Answer résonnent alors. Chaplin entame un discours sur les vertus de la ganja qui lui vaut un énorme forward : il dit que puisqu’il a été décoré de l’ « Order of Distinction » (la médaille du mérite jamaïcaine) par le « governor general » (la plus haute autorité de l’île), la ganja devient légale dès qu’il est là !! Le public est chaud et chante avec lui le refrain d’un hymne pour la libération de Nelson Mandela et l’unité jamaïcaine. Il vanne dans la foulée General Trees en reprenant son style et une mélodie de Yellowman (Mi fraid of Negril) : il quitte la scène sous les applaudissements du public. C’est donc un set globalement conscious mais dans un pur style dancehall.

    Le MC introduit alors Yellowman (« the reject has arrived ») qui après quelques gimmicks se lance dans un lyric de pur slackness. Il exhorte ensuite les « business women » à ne pas se vendre (Don’t sell yourself). Le groupe enchaîne sur le riddim Punany, Yellowman explique : « Admiral Bailey dit qu’il veut des chattes (« want punany ») mais moi j’en ai déjà (« get already »)». Il arrive ainsi à faire une parodie encore plus slack que l’original. Il passe par une phase, qui pourra paraître hardcore à certains, en demandant aux femmes qui ont déjà eu des enfants de répéter en rythme « Nah breed again » (je n’enfanterai plus). Il énumère ensuite ce qu’on peut trouver sous les jupes des filles (Under gal frock, que le public scande en choeur). Il calme un peu le jeu avec une reprise de Blueberry Hill (bien chantée !) qui conclu son set.

    Réclamés par le public, le MC et Yellowman, Charlie Chaplin revient alors sur scène pour combiner avec le King. Sur le Answer, Yellowman annonce qu’il va gazer les « entertainers » (les DJs), en racontant ce qu’ils font dans leur chambre d’hôtel. Il passe la parole à Chaplin qui donne d’emblée un lyric sur Yellowman en imitant rapidement une de ses phases. Celui-ci, bon joueur, commence par la chambre de Charlie Chaplin en reprenant lui aussi un de ses styles. C’est le moment le plus fendard du live: les deux DJ se prennent au jeu (on les entend rire dans le micro) et décident de vanner, chacun à leur tour, des artistes en les imitant. Charlie Chaplin se révèle être un imitateur hors-pair ; Yellowman, mort de rire, continue à visiter son hôtel. Les deux compères descendent pêle-mêle et sans exclure leurs amis, Gregory Isaac, Peter Metro, General Trees, Supercat, Josey Wales, Culture (par trois fois parce qu’il sont big disent-ils), Barrington levy, Little John, Black Uhuru et même Lionel Richie. Le public en veut encore et Chaplin dit qu’avec Yellow, il pourrait continuer comme ça jusqu’au matin.

    Yellowman passe à Galong,galong,galong et enchaîne les rimes en critiquant au passage la police, l’armée, Thatcher et Reagan. Chaplin semble d’accord. Les deux artistes se rejoignent pour dire qu’ils ne craignent que Jah (Jah mi fear). Yellowman dérive ensuite vers un lyric sur les vieilles et les boudins. Chaplin s’amuse à opposer sa culture au slackness de Yellow (« culture versus slackness », c’est lui qui le dit). Il check donc les vieilles et les moches. Les deux artistes sont cependant d’accord sur les femmes qui savent cuisiner les bons plats : ils demandent au public de chanter « Same way it taste » (C’est aussi bon) quand ils citent des plats et des façons de manger. Mais Yellowman s’arrange toujours pour dériver vers le slack ce qui fait rire tout le monde notamment le Dj Welton Irie qui passait par là. Le groupe reprend alors un air de calypsos et les artistes posent leur couplet dans cette mélodie.
    Welton Irie propose enfin de chanter un hymne à ceux qui ne baissent pas leur froc (Don’t drop your pants) et donc qui ne sont pas des battyman. C’est à trois que le show se conclu sur « Don’t drop your pants/No soddomite/No battyman » repris en chœur. Alors slackness et culture réconciliés ? A vous de voir…

    Il s’agit donc au final d’un très bon CD: les deux sets sont très efficaces, mais on l’aura compris, c’est la combinaison Yellowman/Charlie Chaplin qui est la véritable perle.

    Témoignage historique d’une des grandes époques du dancehall, ce live respire les bonnes vibes même lorsqu’il s’agit de compétition. Seul petit défaut, ce CD aurait mérité un livret avec des photos. Laissons le mot de la fin à Yellowman qu’on aurait tort de considérer seulement comme un artiste slackness, puisqu’il se définit plutôt comme un DJ « reality » : « Nuff people think say Yellowman can’t chat culture and some other things. Mi is a DJ mix everything when mi want get rude mi get rude. »

    6 réactions

    Ben, je pense que le M.C qui annonce king yellowman dit "the regent has arrived" et non pas "the reject has arrived".......

    C'est un disque historique que j'ai découvert en 1990 en Es^pagne : un hollandais dans un camping m'avait filé cette k7 qui a du tourner des milliers de fois dans ma bagnole ! Sinon, dans la même série je conseille le sound system capturé à skateland Park (kingston 1982) où figurent, entre autres lascars, eek-a-mouse, smiley and micchigan, ranking Toyan, kojak et bien sur King Yellow !!
    Big up all a de massive dem !!

    La chanson est sorti apres le live ... sur ce skeud qud ils trippent tt les deux sur l'hotel, ils racontent qu'ils pourraient continuer jusquau matin et chaplin dis que le morceau est tellemetn big kil faudrai le poser officiellement .... Sinon bon live qui restitue bien ll'ambiance dancehall ...et srtout pour les pures imitations (celle de greg isaac et barrington levy sont BIG !!!

    Big up Ben c'est mon pote...BOOYAKA SOUND MASSIVE...

    il a l air bien big ce CD
    pr le moment ou yellowman man parle de l hotel ou il va dans chak chambre et imite les chanteur c est une chanson ki est vraiment sortie et ki dechire... par contre j aimerai savoir si elle est sortie avan ou apres le live !


    REACTIONS


    6 réactions
    Appréciation générale :

    Ben, je pense que le M.C qui annonce king yellowman dit "the regent has arrived" et non pas "the reject has arrived".......

    C'est un disque historique que j'ai découvert en 1990 en Es^pagne : un hollandais dans un camping m'avait filé cette k7 qui a du tourner des milliers de fois dans ma bagnole ! Sinon, dans la même série je conseille le sound system capturé à skateland Park (kingston 1982) où figurent, entre autres lascars, eek-a-mouse, smiley and micchigan, ranking Toyan, kojak et bien sur King Yellow !!
    Big up all a de massive dem !!

    La chanson est sorti apres le live ... sur ce skeud qud ils trippent tt les deux sur l'hotel, ils racontent qu'ils pourraient continuer jusquau matin et chaplin dis que le morceau est tellemetn big kil faudrai le poser officiellement .... Sinon bon live qui restitue bien ll'ambiance dancehall ...et srtout pour les pures imitations (celle de greg isaac et barrington levy sont BIG !!!

    Big up Ben c'est mon pote...BOOYAKA SOUND MASSIVE...

    il a l air bien big ce CD
    pr le moment ou yellowman man parle de l hotel ou il va dans chak chambre et imite les chanteur c est une chanson ki est vraiment sortie et ki dechire... par contre j aimerai savoir si elle est sortie avan ou apres le live !

    Bad...


     

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