Tracklist :
1. Leisure
2. Ganja
3. Wha it name
4. Man up
5. Incomplete
6. Happiness
7. IRS
8. Journey
9. Sign
10. Dancing in the rain
11. Organ
12. Beautiful
13. Leisure Dub
14. Dancing in the rain (Acoustic)
Chronique écrite par Jérôme Bast le vendredi 10 avril 2015 - 13 896 vues
La vie, c’est comme une partie de cartes : il faut jouer avec les cartes qu’on a en mains. C’est bien ainsi qu’il faut entendre le titre de l’album "Play It Real". Et question embûches, les deux membres d’Israel Vibration (depuis le départ d’Apple Gabriel il y a 20 ans) peuvent partager leur expérience. Frappés par la polio pendant leur enfance, ils connaîtront aussi la mise à l’Index des rastas par la société jamaïcaine. Quand ils entrent pour la première en studio en 1975, la chanson qu’ils y enregistrent, Bad Intention, ne sortira finalement qu’en 2010, sur l’album "Reggae Knights". Il leur faudra attendre 1976 pour que Why Worry leur ouvre la porte du succès et des maisons de disques, pour la carrière que l’on connait.
"Play It Real" consacre les 40 ans de carrière de Cecil « Skelly » Spence et Lacelle « Wiss » Bulgin. On retrouve les fidèles Roots Radics (qui les accompagnent depuis 1988), auxquels s’ajoutent des musiciens tels que Dean Fraser et Nambo Robinson aux cuivres, ou Lloyd « Obeah » Denton à l’orgue. Le 18e album studio d’Israel Vibration ne surprendra pas ses fans. On retrouve les thèmes chers au duo, notamment la critique de la société moderne, de ses travers et de ses leaders, regrettant le bonheur des années passées (Happiness). C’est surtout la société américaine qui est visée, notamment sur IRS, cette agence du département du Trésor américain qui veille à la collecte des taxes et impôts. Les paroles, présentées dans le livret, permettent de mesurer l’ironie quelque peu désabusée de Wiss sur Wha It Name ou l’amertume de Skelly sur Journey: « A cause de la couleur de notre peau, ils agissent comme si nous avions commis un crime. » Et d’ajouter : « Le racisme ne prendra jamais fin. » Ce qui ne l’empêche pas de rêver à une unité grâce à la musique (Dancing in the Rain) : « Aussi loin que je puisse voir, je vois des races, des classes, et des fois différentes. (…) La, sol, ré, sont les mêmes notes pour toi et pour moi. » Sans oublier l’inévitable appel à la légalisation de la ganja (Ganja), rêve qui est en partie réalité dans les Etats-Unis où ils résident tous les deux.
Classique, ou à tout le moins attendu, "Play It Real" marque néanmoins deux nouveautés dans l’univers d’Israel Vibration : Skelly et Wiss jouent eux-mêmes de leurs instruments sur la version acoustique de Dancing in the Rain, le premier à la guitare, et le second à la basse. Surtout, ils ont invité un autre chanteur, Droop Lion (que l’on a pu entendre avec The Gladiators), sur Man Up. C’est la première fois que le groupe s’autorise cet écart, en quarante ans de carrière. Pour marquer le coup, le clip de cette chanson a été tourné Mona Rehabilitation Center, là où les trois membres originaux se sont rencontrés pour la première fois.
Pull Up :
Man up feat. Droop Lion
Incomplete
Journey
Sign
2 réactions
toujours autant talatueux....
Il serait peut-être temps de faire un petit article avec Israel Vibration:-) un superbe album!Music is the way.
REACTIONS
2 réactions
Appréciation générale :
toujours autant talatueux....
Il serait peut-être temps de faire un petit article avec Israel Vibration:-) un superbe album!Music is the way.