Tracklist :
CD 1 :
01. Mad Over Me
02. Shorties
03. Soldier Take Over (feat. Fathead)
04. Lost Mi Love
05. Mister Chin
06. Mr. Wrong (feat. Fathead)
07. Herbman Smuggling (feat. Fathead)
08. Eventide Fire
09. Operation Eradication (feat. Fathead)
10. Out Of Hand
11. Them A Fight I
12. Death Of Barnabas
13. King and Queen (feat. Sista Nancy)
14. Yellowman Getting Married
15. I'm Getting Divorced feat. Fathead)
16. Morning Ride
17. Night Flight
18. Top Form
19. Water Rock (feat. Fathead)
20. Duppy or a Gunman
Disc 2
01. Zungguzungguzunggezeng
02. Who Can Make The Dance Ram
03. Quite
04. Bunn the Kutchie
05. Girl Is Mine (feat. Peter Metro)
06. Ram Jam Master (aka Wreck a Pum-Pum)
07. Body Move
08. Nobody Move Nobody Get Hurt
09. Galong Galong Galong
10. Walking Jewelry Store
11. Gregory Free
12. Jah Mek Us fi a Purpose (feat. Sista Nancy)
13. Love Struck
14. Rub a Dub a Play (feat. Fathead)
15. Rub and Go Down
16. Bam Bam (feat. Fathead)
17. One Yellowman Ina the Yard (feat. Fathead)
18. Strong Mi Strong
19. Blueberry Hill
20. Where Is Santa Claus ? (feat. Mrs Yellowman)
Chronique écrite par Matthieu Legrand le lundi 29 avril 2013 - 24 776 vues
C'est bien connu, de son physique désavantageux, Yellowman a fait sa meilleure arme. Orphelin né albinos, la compagnie de Yellowman n'était pas alors vraiment recherchée par ses camarades de l'Alpha Boy School, dans un pays où cette maladie génétique est difficilement acceptée. Mais en dépit de sa peau et ses cheveux blancs (la déformation de sa bouche étant due à un cancer de la mâchoire), le jeune Winston Foster est rapidement devenu King Yellowman.
Son secret : un sens de l'humour et de l'autodérision qui se fait désormais bien rare chez les artistes. Sur les riddims épurés des Roots Radics, Yellowman déploie des rimes hilarantes. Il faut dire qu'il exploite le plus souvent un terrain particulièrement fertile : le sexe. C'est son sujet préféré, et il y fait des ravages. Son fait d'armes est bien sûr Zungguzungguguzungguzeng, sorti en 1983, un titre presque imprononçable qui mettra pourtant son nom sur toutes les lèvres.Son succès est tel qu'il est le premier deejay à signer sur une major américaine (Columbia Records), bien avant que Shabba Ranks, Mad Cobra et consorts ne posent le pied chez l'oncle Sam. En quelques années, Yellowman le paria devient une icône adulée.
Via son label vintage 17 North Parade, VP Records sort une compilation qui se veut définitive : deux CD, quarante titres, et un DVD de sa prestation live au Reggae Sunsplash en 1988 (son retour sur la scène du célèbre concert qui l'a consacré en 1982). La moitié des titres compilés ici sont produits par Henry "Junjo" Lawes, du label Volcano, son producteur préféré, avec qui il connaîtra ses plus grands succès. Le tracklist pioche ainsi allègrement dans son premier album, "Mister Yellowman", qui fait les présentations en 1982.
Les quarante titres de la copmpilation autorise aussi un survol de son travail avec d'autres producteurs que Junjo Lawes : King Jammy, Joe Gibbs, Sly & Robbie ou Lloyd Campbell (qui produit Mad over me, Operation eradication). Elle met aussi en valeur Fathead, son sparring partner que l'on retrouve sur de nombreuses combinaisons, mais aussi Sister Nancy avec qui il a chanté les populaires King & Queen et The Girl is Mine. Bien pensée, la compilation tire un fil rouge entre certains titres et certains thèmes, à l'image de Mr. Chin et Mr. Wong, permet de comparer le Morning ride et le Night Flightou bien et Getting Divorced. Un travail soigné de compilation qui s'accompagne de surcroît d'un DVD de la prestation live de Yellowman au Reggae Sunsplash en 1988, accompagné de son Sagitarius Band. Certes, ce n'est pas le célébrissime show de 1982, mais il donne une bonne illustration de la recette haute en couleurs de Yellowman.