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Album: EARL 16 - The Fittest

EARL 16

The Fittest



Date de sortie :
10/06/2011

Label :
Crs

Tracklist :
1. The Masterplan
2. Master Version
3. Rise Up
4. Rise Up Version
5. Modern Slavery
6. Slavery Version
7. Sinner Man
8. Wicked Man Version
9. This Yah Business (Feat. U-Roy)
10. 12 Inch Rockers Version
11. Stay Together
12. Together Version
13. Big Car
14. Big Car Version
15. Fittest Of The Fittest
16. Fittest Version
17. Changing Times
18. Changing Times Version
19. The Key (Jahsolidrock Reprise)
20. The Key Version


Artiste lié :
  • Earl 16
  •  Son à l'écoute


    CHRONIQUE


      Réactions 
    (1)   
    Chronique écrite par Jah Shakespear (Reggae.be)
    le mercredi 15 juin 2011 - 13 022 vues


    Nos amis hollandais de Jahsolidrock et Not Easy At All Productions remettent le couvert : après Chezidek et Apple Gabriel, ils ont noué des liens avec Earl (Daley) 16. Le résultat, une nouvelle fois, est un brillant album dans la pure tradition roots.

    Entre moi et Earl16, il y a un lien. Et pas seulement parce que nous faisons partie de la même génération (tous les deux nés en 1958). En effet, à la fin des années 70, Earl16 était un des chanteurs marquants de la scène jamaïcaine, un de ceux qui m’ont attiré vers le reggae. Il a enregistré pour Lee Perry, Augustus Pablo et Yabby You. Quand je me suis plongé dans le catalogue Studio One, aux alentours de 1985 (à la recherche des originaux des riddims rub-a-dub et dancehall qu’on écoutait à l’époque), Earl16 a sorti son seul album pour Coxsone Dodd. Avec le titre No mash up the dance, il a composé un des morceaux dansant les plus lents jamais sortis, un pendant serein au riddim Sleng teng qui faisait alors fureur.

    Earl16 a déménagé aux Etats-Unis, puis en Angleterre, où il est entré en contact avec Mad Professor. Mon respect et ma considération pour l’artiste a encore monté d’un cran quand, au début des années 90, il a surgi aux côtés de Leftfield. Ce duo britannique (Paul Daley – aucun lien de parenté avec Earl – et Neil Barnes) ont créé une fusion palpitante de dance, dub et ambient music, avec Earl16 comme vocaliste principal. Leftfield marchait ainsi dans les pas de Massive Attack, qui avait recruté Horace Andy comme chanteur. Depuis, les voix jamaïcaines sont devenues monnaie courante dans la musique dance et le dub européens. Mais à l’époque, Horace Andy et Earl16 étaient plus que juste des voix : ils ont aussi influencé le son de leurs hôtes. En live, c’étaient eux qui créaient l’ambiance et la dynamique de ces concerts électroniques où il n’y avait sinon pas grand-chose à voir, juste quelques visuels et deux "nerds" derrière leur ordinateur.

    Après Leftfield, le chanteur s’est fait embrigader par Dreadzone, un autre groupe de musique électronique (qui utilisait malgré tout une vraie basse et une vraie batterie en live). Un des titres à noter de ce groupe : la version pétillante d’Ali Baba de John Holt. Les années 90 ont été réellement merveilleuses pour Earl16 et son album solo "Steppin’Out" de 1997 en est, en quelque sorte, la cerise sur le gâteau.

    La branche allemande du label WEA voulait à l’époque sérieusement investir dans sa carrière et ce disque avait un son unique. Jusqu’alors, personne n’avait aussi bien exploré le no man’s land entre le dub et la dance. J’étais alors convaincu qu’un avenir brillant attendait Earl16. Je me disais qu’avec ce son propre à son époque, il deviendrait une valeur sûre de cet univers du dub en pleine expansion. Le deuxième album enregistré pour WEA, "Feel The Fire" atteignait le même niveau qualitatif mais est malheureusement sorti le 12 septembre 2001 et s’est perdu dans la confusion qui a régné dans les médias pendant les mois suivants.

    "The Fittest", c’est du Earl16 « vintage » avec un vrai groupe « vintage ». Les dix titres sont en mode discomix 12’’, avec d’excellents dubs conçus par Manu Genius qui est ici encore plus en forme que sur les albums d’Apple Gabriel et Chezidek. Le son est encore plus chaud, encore plus organique et raffiné. Cela se ressent dès le titre d’ouverture, "Masterplan", une chanson roots classique avec de subtils effets de batterie électronique et de puissants (et vrais) cuivres. Avec de surcroît, la voix fantastique, nasale et reconnaissable entre mille de Earl16.

    “Qu'arrive-t-il aux jeunes d'aujourd'hui ?" s'interroge-t-il dans Rise Up. "Ils ne pensent qu'à la vanité, l'argent facile et la technologie". Des textes strictement conscients comme il nous a habitués depuis plus de 30 ans. Entre deux lignes, les claviers courent et le trombone se traîne… Le rythme se fait plus impérieux sur Modern Slavery. Earl16 y chante à propos des enfants-esclaves. Sa plainte est accentuée par un saxophone alto. "Il y a plus d'esclaves aujourd'hui qu'il n'y en avait il y a 4 siècles" : voilà bien un point de vue désenchanté qu’on n’est pas près d’entendre dans la pop.

    Le texte de Sinner Man est tout aussi intense. Il s’agit d’une chanson à propos de l’oppression et l’injustice, qui concerne également le monde de la musique. Malgré un texte fort, le refrain est gai, une guitare espagnole ensoleille le morceau, la ligne de basse est doucement chaloupante et on finit à nouveau sur un excellent dub, où les cuivres tiennent le rôle principal.

    Earl16 s’inquiète de manière encore plus pressante à propos du secteur où il est lui-même actif sur This ya business : "Le reggae avance lentement. Il faut nettoyer les paroles". Dans la partie dub, U Roy se rappelle les vieilles icônes du reggae comme John Holt, Ken Boothe, les Maytones, les Gladiators, les Congos, Burning Spear, les Abyssinians, les Ethiopians et les Jamaicans.

    Lover’s rock assez cool, Stay together se distingue par son superbe dub, avec des percussions à la King Tubby et un puissant écho sur les cuivres. Big Car (un classique soul de William DeVaughn) a déjà été repris plusieurs fois en reggae, et même par Horace Andy et Massive Attack sur Blue Line. Earl16 s’approprie pourtant ce titre à sa façon et le chante sur un ton légèrement funky.

    Le riddim de Changing Times a déjà été utilisé sur les albums de Chezidek et d’Apple Gabriel. Pour ce titre, Earl16 a repris les textes de son ami Dennis Brown, sans oublier de lui en donner les crédits. Il s’agit d’une très bonne reprise de ce morceau classique. Pour conclure cet album, The Key est une louange un peu légère adressée à la musique reggae et est également le titre musicalement le moins inspiré de cet album, bien que le dub reste de qualité égale à tous les autres. Peu importe, "The Fittest" se révèle être un album brillant. On n’en attendait pas moins d’Earl16.

    1 réaction

    très bonne chronique pour un album roots excellent du début à la fin. la tune fittest du riddim collie weed etait un bon apperçut, à la hauteur de l'album. A acheter sans hesiter


    REACTIONS


    1 réaction
    Appréciation générale :

    très bonne chronique pour un album roots excellent du début à la fin. la tune fittest du riddim collie weed etait un bon apperçut, à la hauteur de l'album. A acheter sans hesiter


     

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