Tracklist :
01. Gunman - Michael Prophet
02. Wa Do Dem - Eek-A-Mouse
03. Look Youthman - Barrington Levy
04. Saturday Night Jamboree - Wayne Jarrett & Silver Fox
05. Fire House Rock - Wailing Souls
06. Slavemaster - Flick Wilson
07. Give Another Israel A Try - Barry Brown
08. Mr False Preacher - Triston Palma & Nica Smart
09. Another One Bites The Dust - General Saint & Clint Eastwood
10. Who Can Make The Dance Ram - Yellowman
11. Diseases - Michigan & Smiley
Chronique écrite par Smaël Bouaici le lundi 17 septembre 2007 - 9 653 vues
C’est quoi un 12“ ? C’est un 45-tours gravé sur un 33. Le principe de ce « super 45-tours » a été inventé par l’assistant du légendaire producteur new-yorkais Tom Moulton, qui devait vite graver un 45-tours pour le set de son boss. Faute de 45-tours disponible, la chanson fut gravée sur un 33. Moulton réalisa que le format donnait un meilleur son, surtout au niveau des basses. Et de la place pour plus de musique. Moulton décide alors d’allonger la transe en gravant le break à la suite. C’est le fameux « disco-mix » ; version plus longue et plus adaptée aux pistes de danse. En ajoutant dubs et toasts, les selectors reggae en feront une arme redoutable, sauf en Jamaïque, où le 45 tours est resté indétrônable.
Greensleeves démarre sa nouvelle série avec des 12“ du producteur Junjo Lawes, le « ruler » de la période. Entre 1979 et 85, toute la Jamaïque ne jurait que par son nom. Junjo a eu la chance de voir passer dès ses débuts le jeune Barrington Levy sur son chemin. Il l’emmène vite dans le studio Channel One poser sur les riddims des Roots Radics et en profite pour associer son nom à la carrière du prodige, puis au succès international des Israël Vibration, étrangement absents du track-listing.
Junjo fait évoluer le reggae du roots au dancehall, et entraîne dans son sillon des toasters comme Yellowman, énorme sur Who Can Make The Dance, Eek a Mouse, avec le hit-charnière Wa Do Dem, et des chanteurs qui ne craignent pas les riddims modernes tels Johnny Osbourne, Barry Brown ou Michael Prophet, élève d’Augusto Pablo qui se sublime avec Junjo. Tous ces morceaux sont donc rallongés par une version dub ou toastée, soit deux titres pour le prix d’un. Une façon d’apprécier encore mieux ces classiques du dancehall.