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Date de mise en ligne : lundi 27 septembre 2004 - 12 974 vues


Ken Boothe in Paris !



L’événement était de taille, et inattendu. La venue surprise de Ken Boothe à Paris n’était due qu’à la défection de Gregory Isaacs, qui a annulé sa tournée européenne. On ne pouvait rêver plus beau remplacement… D'autant que Ken Boothe, en dépit de 40 ans de carrière, n'avait encore jamais chanté sur une scène parisienne. A l'issue d'un week-end remarquable, ce manque a enfin été comblé.

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Il y avait du vétéran jamaïcain sur la scène ce week end. C'est Earl 16 qui ouvre la voie, porté par le band français No More Babylon. Accompagnés de la section cuivres de Guillaume Briard, leur son très propre résonne dans tout le Cabaret Sauvage. Earl 16, très à l'aise et visiblement ravit d'être là, est tout sourire. Il entame un show strictly roots reggae, loin des ses expériences techno, qui durera près d'une heure : ses hits Freedom, Soldiers of Jah Army, Malcom X, ou Natural Roots mais aussi quelques reprises comme Dread At The Control de Mickey Dread. Sheila Hilton, très énergique, prend la relève. Le public apprécie, mais attend patiemment la venue de Ken Boothe… Il est 22h30 quand Mr Rocksteady monte sur scène.

Acclamé par le public, l'homme aux dizaines de hits sait charmer son auditoire. Crying Over You puis When I Fall In Love montrent d'entrée que le crooner du reggae n'a rien perdu de sa voix, à la puissance contenue. Son entente avec No More Babylon est parfaite, et le groupe toulonnais restitue parfaitement ses riddims les plus célèbres. "Without Love", Artibella, qu’il finit façon dancehall, The Girl I Left Behind et ses notes de piano légères, ou encore The Train Is Coming, au gros solo de sax de Guillaume Briard. Le moins connu et très sérieux Christopher Columbus, en a capella, rappelle que Ken Boothe n’a pas fait que chanter des odes à l’amour. Et pose une question cruciale : « How could a man discover a land that was already inhabited ? ».

Tradition soul
Ken Boothe multiplie les déclarations d'amour à la France : « Paris is the land of love. You are so lovely. Thank you for accepting us. » Il se déclare « honoré d’être dans notre beau pays », et fait même applaudir Gustave Eiffel, qui « a pris tout ce temps pour bâtir cette si jolie tour ». « France is my kind of town » chante-t-il avant de venir serrer les mains du premier rang. Le public, ravit, lui réserve des ovations à chaque morceau. Et Ken Boothe, en retour, ne se ménage pas, à l’image du mémorable Moving Away. Le public explose à l’écoute des premières phrases de Is It Because I’m Black à l’intro frissonnante. La puissance des textes prend toute sa mesure en acapella. Quel dommage qu’il ne nous fasse pas le plaisir de la suite !

La liste de ses hits continue. Are You Leading Me On, la (trop) courte version de Puppet On A String et enfin Everything I Own. Son plus gros hit à ce jour, et pour lequel il s'autorise même un pull up, clôt une heure de show dans la grande tradition soul. Baron Black de Big Family vient provoquer le rappel. Set Me Free en a capella précède un hommage aux artistes disparus : Bob Marley, Jacob Miller, Delroy Wilson, Dennis Brown, Phyllis Dillon, Slim Smith, Garnett Silk. Et de chanter Redemption Song, Tenament Yard, Dancing Mood en a capella. Il est bientôt minuit quand Ken Boothe entame le dansant Freedom Street, repris en chœur par le public. L’occasion pour lui de rappeler que la soul music est née dans les champs de coton, du temps de l’esclavage. Et de rendre hommage, une fois encore, à Marcus Garvey et Martin Luther King, tous deux « morts en se battant pour la paix ».

Il quitte la scène après une prestation irréprochable à laquelle le public n’est pas resté insensible, faisant ainsi oublier qu’il a fallu attendre toutes ces années pour le découvrir en concert. Et surtout, Ken Boothe, joyeux et généreux, aura prouvé que les plus grandes stars peuvent aussi être celles qui sont les plus proches de leur public.


Article écrit par Sebastien Jobart

Tags : Ken Boothe (71)

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Ken Boothe Ken Boothe Ken Boothe (Jamaican Sunrise 2004) Ken Boothe (Jamaican Sunrise 2004) Ken Boothe (Jamaican Sunrise 2004) Ken Boothe (Jamaican Sunrise 2004) Ken Boothe (Jamaican Sunrise 2004) Ken Boothe (Jamaican Sunrise 2004) Ken Boothe (Jamaican Sunrise 2004) Ken Boothe (Jamaican Sunrise 2004) Ken Boothe (Jamaican Sunrise 2004) Ken Boothe (session dubplate) Ken Boothe (session dubplate)

Réactions

Date de mise en ligne : 27/09/2004

2 réactions
Appréciation générale :

Un honneur pour moi de voir cette artiste, légende vivante si il en est encore . Respect

ce show etait trop top, merci pour votre récit !!!!!!!




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