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Date de mise en ligne : mercredi 29 septembre 2010 - 10 853 vues
Vybz Kartel à Paris
Viendra ? Viendra pas ? Le doute a longtemps plané sur la venue de Vybz Kartel à l'Elysée Montmartre à Paris. Trois ans après un premier rendez-vous manqué avec le public parisien, le Teacha est cette fois-ci apparu plutôt en forme… et en retard.
Jusqu'au dernier moment, on a bien cru qu'il ne monterait pas sur scène. C'était d'abord une question politique, après le vœu formulé par le conseil du XVIIIème arrondissement de Paris demandant au préfet de police « d’envisager les risques de trouble à l’ordre public », en vue de son concert dimanche. Mais Kartel ayant signé le Reggae Compassionnate Act deux jours avant de venir en Europe sous l'impulsion des associations hollandaises (il était à Amsterdam la veille), tout était rentré dans l'ordre.
Kartel était donc bien là, mais en retard. Quand il monte sur scène, Dragon Davy a déjà achevé sa première partie depuis plus d'une heure, et le public commence à s'impatienter. Son premier titre, Nuh fraid a nobody, est couvert par les cris : la salle, comble, est en fusion pour accueillir le chef de file du Portmore Empire. En configuration DJ set avec Not Nice aux platines, le show est bien rodé : grosse basse, son puissant, bons réglages du micro.
Kartel, qui parle même quelques mots de Français ("Bonjour, je m'appelle Kartel"), tient le show seul un premier temps, enchaînant les hits en juggling, et passant plus ou moins rapidement à la chanson suivante selon l'accueil du public. Lequel, le plus souvent, reprend les refrains en chœur. La première demi-heure, très intense, le voit prendre forward sur forward.
Mais on reste quand même sur notre faim : une grosse partie des riddims joués viennent de Not Nice, ce qui n'empêchera pas d'entendre ses plus gros hits produits par Russian. Tant pis pour les fans de la première heure, on entend essentiellement des tunes de 2009-2010 : Bicycle, Thank you Jah, Marie, Last Man Standing, Go go club, Love dem, Without my own, Life sweet, Clarks again (juste avant le Clarks en duo avec Popcaan), Straight jeans and fitted, Touch a button… Les filles du public donnent bien la réplique sur ses gal tunes, comme Ramping Shop ou Come breed me.
Depuis le début, Popcaan fait le doublon de voix, mais on ne le verra sur le devant de la scène qu'à la moitié du show. Il alterne ses propres chansons sur des riddim de Not Nice et de Russian avec celles de Kartel. Dem sell we out et Gangster city prennent de bons forwards. Les deux compères feront aussi quelques duos ensemble, Hot grabba d'abord, et surtout Clarks, le hit du moment, pull up deux fois et qui lèvera l'Elysée une dernière fois. Car il se fait tard, et le public perd en répondant : l'intensité du show va décroissante, jusqu'au moment où Kartel quitte la scène, après avoir enchaîné une bonne soixantaine de morceaux en 80mn.
Article écrit par Sébastien Jobart & Alexandre Tonus Photos : Lenshot.fr
Tags : Vybz Kartel (227), Popcaan (64)
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