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Date de mise en ligne : mercredi 29 juillet 2009 - 5 027 vues


Summerjam 2009



Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas, du côté d’un des plus gros festivals reggae en Europe.
Alors que l’année dernière avait vu défiler beaucoup d’artistes inédits et paraissait plus que jamais en phase avec l’actualité jamaïcaine (citons juste Busy Signal, Alaine, Etana, Queen Ifrica, Tarrus Riley, Mr Vegas…), cette 24ème édition proposait une affiche bien moins alléchante et plus grand public. Crise oblige ? Force est de constater en tout cas que certains gros sponsors étaient absents et que la fréquentation semblait moins importante. En 2008, la programmation s’équilibrait à peu près – à 50/50 - entre artistes jamaïcains et européens, mais en 2009, la tendance s’inverse : toujours moins de Jamaïcains, des têtes d’affiche européennes plus « mainstream » et une scène française bien représentée.

Sommes-nous à l’aube d’un nouveau Summerjam ou s’agit-il simplement de prendre un peu d’élan pour offrir un 25ème Summerjam digne de ce nom ?


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Vendredi 3 juillet

Présents pour la première fois au Summerjam, les Français de Danakil et Glen Washington (accompagné du groupe House of riddim d’Autriche) ouvrent le bal sur la petite scène.

Big Ship crew
Nous arrivons juste à temps pour le Big Ship crew, réuni autour du Millenium band, et pour Laden, un des seuls artistes inédits de ce festival, qui termine sa courte introduction : on entendra son hit Time to shine et Working hard.
C’est alors au tour de Chino, un des fils McGregor, de prendre la scène avec quelques titres surtout reggae (il plaquera rapidement le refrain de Redbull & Guiness). Il laisse alors la place au patriarche Freddie McGregor qui n’a aucun mal à mettre le public dans sa poche grâce à sa belle collection de tubes : Push come to shove, l’incontournable Big ship, I was born a winner, Africa here I come ou encore Key to the city. Quelques reprises également avec Loving pauper et un hommage à Dennis Brown sur deux titres.

Ward 21
On se dirige ensuite vers Ward 21 sur la grande scène, qui livre un show à trois (Mean Dog, Kunley et Suku) plutôt à l’ancienne, à en juger par les riddims proposés. Habitués aux scènes allemandes, mais absents depuis quelques années (ils étaient présents la dernière fois en 2005), Ward 21 met au programme une sélection de classiques comme Spy, Coochie zone ou Ganja smoke.

Horace Andy
Horace Andy joue devant un public plus clairsemé et moins actif, sur la petite scène, alors que Patrice, artiste local et habitué du lieu, livre son show sur la scène rouge, alternant morceaux acoustiques à la guitare et avec son groupe. "Sleepy", qui n’était pas venu depuis deux ans, nous gratifie de quelques bons moments, avec notamment Elementary, l’inévitable Skylarking ou Cuss cuss.

Anthony B
Il passe le relais sur la même scène à Anthony B (venu pour la dernière fois en 2007), pour le plus gros show reggae de la soirée, qui s’ouvre sur Equal rights. En forme et dynamique comme à son habitude, Anthony B déroule sa prestation et on peut regretter la sélection des titres, qui offre une prestation un peu moins « punchy » que celle qu’il donne en Jamaïque. Au sein d’une sélection qui n’a pas beaucoup changé, composée des hits de Star Trail (One thing, Hurt mi heart) ou des classiques Waan back ou Good life, quelques morceaux du dernier album, "Rise up", sorti chez Maximum sound, comme Iley, Iley, Selassie , mais pas forcément les plus dynamiques. Anthony B s’offre deux rappels et enflamme la foule avec notamment Raid di barn.

Pendant ce temps, la grande scène accueille le chanteur allemand Jan Delay pour un show haut en couleur, métissé et grand public, mêlant hip-hop, dancehall, rock… qui draine une bonne partie du public.



Samedi 4 juillet

Alborosie
La journée commence relativement tard pour nous avec Alborosie, accompagné de l’excellent Shengen Clan, qui se produit pour la troisième fois consécutive au Summerjam. Sa présence en 2009 est pourtant exceptionnelle, car il remplace Barrington Levy, le grand absent de ce festival. Sa prestation, découverte en 2007, est cette fois renforcée par les nouveaux titres de son album "Escape from Babylon" comme Irusalem (inspiré du Jerusalem d’Alpha Blondy), Mama she don’t like you ou No cocaine. Le show est également ponctué de reprises avec Money d’Horace Andy et la session Black Uhuru, désormais habituelle.

Ziggi
C’est un autre habitué qui se produit en même temps, lui aussi pour la troisième fois consécutive. Ziggi, le chanteur hollandais, remplace Madcon (absents pour raisons de santé). Devant un public de fidèles, il interprètera plusieurs titres de son album "In transit", parmi lesquels Youth dem today ou Need to tell you this qui déclenchent les plus grosses réactions. Il reprendra également Black magic woman de Santana.

Tiken Jah Fakoly
Le drapeau ivoirien flotte dans le public de la grande scène pour accueillir Tiken, dont le dernier passage au Summerjam remonte à 2003. C’est en anglais qu’il se présente. Il entre sur Ca va faire mal, puis Alou mayé et enchaîne avec ses meilleurs titres, Plus rien ne m’étonne ou encore Ouvrez les frontières. Il revient pour un rappel sur Africain à Paris et bien sûr Françafrique, et même s’il a mis un peu de temps à se chauffer, Tiken aura tenu son public qui le lui rend bien au terme de sa grosse heure de show.

Junior Kelly
Avec son nouveau groupe, expérimenté à Paris en avril, Junior Kelly semble plus à l’aise. Le show n’en est que plus rythmé et rapide. Parmi la sélection bien rodée, déjà décrite à maintes reprises, quelques changements comme ce calme Take it easy, mais peu de nouveaux titres (Jah Jah’s children pour en citer un).

Buju Banton
7 ans qu’on n’avait pas vu Buju Banton au Summerjam. Il prend d’assaut la grande scène, pendant que Michael Franti et Spearhead occupent la scène verte, accompagnés pour l’occasion de Cherine Anderson.
C’est l’un des moments les plus attendus du festival, et le show n’aura pas déçu, même s’il n’a pas beaucoup changé : emmené d’abord par un medley plutôt dancehall (Me & oonu, Only man…), par ses hits chez Penthouse (Not an easy road, Champion, Destiny, Buju moving, Massa got world…), le reste du show est plutôt roots. D’ailleurs, on n’aura pas vu Delly Ranks, qui était pourtant censé accompagner Gargamel sur sa tournée. Le public réagit avec enthousiasme, notamment sur les derniers titres issus de l’album "Rasta got soul" (A little bit of sorry par exemple, mais bizarrement pas de Magic city). L’une des plus grosses réactions du public arrivera sur la fin avec Driver. A noter que Buju offrira également un hommage à Michael Jackson avec Heal the world.

Arrested Developpement
Mais il faudra attendre Arrested Developpement, sur la petite scène, pour un hommage digne de ce nom, initié par le bassiste au terme d’un freestyle impressionnant : celui-ci enchaîne sur la ligne de basse de Billie Jean, tout simplement magistral. Le show du groupe américain fût bouillant et funky.

Bunny Wailer
Au même moment, « Jah B » étale sa performance sur la grande scène, avec un show très proche de celui donné au Ja’ Sound en 2006 : une première partie très roots, avec des titres issus de l’album "Blackheart man", une incartade dancehall rafraichissante, avant de conclure avec le répertoire des Wailers.

Stone Love
Habituellement décevante (sélection facile et public conquis d’avance), la scène des sound systems aura fait exception cette année, surtout grâce à Wee Pow de Stone Love. Dans une tente un peu moins remplie que les années précédentes, le selector, seul, débute sur quelques « anthems » (série sur le Real rock par exemple), mais sort rapidement quelques nouveautés en dubplates : une série de Movado, le Dollar sign de Vybz Kartel ou I am blessed de Mr Vegas. Le public répond présent et le niveau semble pour une fois à la hauteur. Les autres sounds sont plus décevants, et notamment Sentinel, qui en se contentant de rejouer la plupart des titres passés l’année dernière, nous aura fait fuir.


Dimanche 5 juillet

Propice aux découvertes, mais peu transcendante pour les amateurs de reggae jamaïcain, la dernière journée s’annonce plutôt calme.

L’artiste allemand Howie Blendah ouvre la grande scène et chauffe le public avec ses morceaux, pour la plupart sur des riddims très connus.

U-Roy & Pablo Moses
On accueille ensuite U-Roy, avec plaisir, même si le spectacle est plutôt court et fait l’impasse sur plusieurs hits de ses débuts, qui ont pourtant marqué l’histoire du reggae.

Pablo Moses prend la suite, avec le même groupe, pour un show très roots, où la justesse vocale est compensée par la vibration rasta qui s’en dégage. Il recueille évidemment tous les suffrages sur ses hits Pave the way, I man a grasshopper ou Ready, aim, fire.

Petite pause africaine sur la grande scène avec Baaba Maal, la star sénégalaise, qui offre une prestation dépaysante aux influences très variées.


Sly & Robbie et Bitty McLean

Venus déjà il y a deux ans, le combo Taxi et Bitty McLean nous avait déjà habitué à son efficacité redoutable. Le spectacle se compose ici de deux parties, d’abord rocksteady (album "On bond street"), puis plus rub-a-dub grâce aux riddims Taxi qui sonnent toujours à merveille (album "Movin’ on") comme The real thing. L’original Taxi riddim retourne le public avec Lately, et au terme d’un rappel c’est le tour du riddim Guess who’s coming to dinner avec Plead my cause.

Pendant ce temps Nneka, artiste germano-nigériane occupe la petite scène : ce petit bout de femme (d’ailleurs une des seules représentantes de la gente féminine) offre un show new-soul mâtiné d’influences africaines. Engagée, elle n’hésite pas à interpeller le public pour appuyer les thèmes de ses chansons.


Admiral T
Le deejay guadeloupéen nous offre une bonne surprise, lui qui n’avait pas beaucoup foulé les scènes ces derniers temps : pour sa première fois au Summerjam, sur la petite scène, il propose un show bien préparé et dynamique, avec deux choristes et deux danseurs. Avec un bel éventail de titres, qu’ils soient reggae ou dancehall, Admiral part à la conquête du public allemand : Everytime, Rev an mwen, Lanmou épi respé ou Toucher l’horizon. Il place également Mozaik kréyol en forme d’interlude. Le public est bouillant et particulièrement réceptif, d’autant qu’Admiral le fait participer, descend dans la foule ou fait monter des danseurs sur scène à la fin du concert.


Groundation
Présents en 2007, Groundation devait cette fois occuper la tête d’affiche de ce dimanche soir. Mais c’est finalement UB40 qui aura cet honneur. Les organisateurs ont cependant offert au groupe américain un long créneau horaire qui lui permet de développer sa prestation toujours très riche musicalement. C’est surtout l’occasion d’entendre en live, peu de temps après leur passage aux Solidays, les morceaux de leur nouvel album "Here I am", sorti cet été.

Pendant ce temps, les Français de Babylon Circus se produisent sur la petite scène et réussissent à enflammer leur public.

UB40
Emmené par Maxi Priest au chant, qui remplace désormais Ali Campbell, UB40 vient clôturer cette 24ème édition devant une foule très compacte. Un point d’orgue très grand public, avec des tubes incontournables tels Red red wine, Homely girl, Here I am baby, Food for thought ou Kingston town. Reconnaissons-le, la qualité musicale était au rendez-vous et le groupe aura offert un final grandiose avec un Can’t help failling in love pour lancer le traditionnel feu d’artifice.


Article écrit par La rédaction

Tags : Bunny Wailer (46), Festivals 2009 (23), Allemagne (34)

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Date de mise en ligne : 29/07/2009

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