On sait depuis longtemps que le reggae roots a trouvé en France une patrie d’adoption. Depuis les années 70, les artistes jamaïcains rencontrent ici un engouement énorme, des labels se sont créés, redonnant au genre un second souffle à l’heure où le ragga et le dancehall empochaient la mise outre-atlantique. Cette soirée est fortement représentative de ce vivier français du reggae roots car elle donne à voir et à écouter un chanteur jamaïcain de l’âge d’or, Rod Taylor, remis en selle par le label parisien Patate Records il y a quelques années et un groupe de musiciens bien de chez nous, le Positive Roots Band, « from Toulouse ».
De Rod Taylor on garde en tête quelques tubes imparables de la fin des années 70, lorsque sa voix rappelant Horace Andy ou Barry Brown, lui permet d’atteindre le sommet des charts (Ethipian King, His Imperial Majesty ou encore In The Right Way). Il revient sur le devant de la scène en France lorsque Patate Records publie une compilation de ses meilleurs titres. Il poursuit depuis lors une carrière entre disques et scène qui en fait un des artiste les plus constants du roots reggae.
Le Positive Roots Band, né en 1999 à Toulouse, est un combo de six musiciens aux origines et influences multiples, guidé par l’amour du reggae roots. Sur leur dernier album, sorti fin 2007, ils se paient le luxe d’inviter quelques grands noms (Gregory Isaacs ou Big Youth entre autres) et produisent un son bien à eux, chaleureux et positif, du roots mâtiné de dancehall, interprété en anglais par Bob Wasa, chanteur originaire de St-Martin dans les Antilles.