Tracklist :
01. Declaration of Rights
02. The Good Lord
03. Forward Unto Zion
04. Know Jah Today
05. Abendigo
06. Y Mas Gan
07. Black Man's Strain N/A
08. Satta Massagana
09. I and I
10. African Race
11. Leggo Beast
12. Peculiar Number
13. Reason Time
14. There Is No End
15. Jerusalem
16. Leggo Beast Dub
17. Abendigo (Extended Mix)
18. Poor Jason Whyte (Extended Mix)
Chronique écrite par Alexandre Tonus le lundi 21 janvier 2008 - 11 966 vues
Moins connus du grand public qu'Israel Vibration ou The Gladiators, The Abyssinians font partie de ces trios vocaux qui ont marqué l’histoire du reggae roots, et notamment grâce à leur légendaire album “Satta Massagana”, produit par Clive Hunt en 1975. Cette véritable petite bible rasta musicale compte certainement parmi les albums les plus réédités de la planète reggae et rien d’étonnant donc que le label Heartbeat, déjà auteur d’une réédition de l’album original en 1993, nous gratifie en ce début d’année d’une nouvelle version de cet indémodable opus.
Reprenant exactement le tracklist de la version de 1993, auquel viennent s’ajouter quatre inédits, cette édition “deluxe” ravira surtout les novices ou ceux qui seraient malencontreusement passé à côté de ce bijou au fil des ans. Surtout connu du grand nombre pour ses hymnes Satta massagana et Declaration of rights, bien sûr présents ici, le trio composé de Bernard Collins et des deux frères Manning est pourtant l’auteur de bien d’autres chansons de toute beauté, telles que The good Lord et ses envoûtants passages à la flûte traversière ou encore la sublime balade African race.
Si l’on en juge par le line up des concerts que donnent The Abyssinians aujourd’hui encore, on comprendra vite que l’album dans son entier s’avère incontournable et continue de faire vibrer les fans. Les textes pleins de spiritualité et d’africanisme et les mélodies profondes et mystifiantes s’inscrivent dans la plus pure tradition roots et rendent le tout complètement intemporel. L’ensemble s’écoute et se réécoute sans lasser une minute et les deux véritables titres inédits Jerusalem et Poor Jason Whyte (si l’on exclut la version dub de Leggo beast et la version étendue d’Abendigo à l’intérêt limité) s’y insèrent parfaitement.
La question qui se pose vraiment reste celle de l’intérêt réel d’une telle réédition : rien de bien neuf sous le soleil et le peu de place accordée aux inédits ferait même remettre en cause l’appellation “deluxe edition” de cette galette. Ne nous trompons pas : cette énième version de “Satta Massagana” n'est indispensable que pour ceux qui ne l’auraient pas encore.