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Date de mise en ligne : lundi 11 décembre 2006 - 21 713 vues

Quand l’Amiral embrase le Zénith

Admiral T est une valeur sûre, en studio bien sûr, mais surtout sur scène, de loin l’endroit où il véhicule le plus d’intensité lorsqu’il prend le micro. Il l’a à nouveau démontré vendredi soir, dans un Zénith quasi-plein dont il était la tête d’affiche.

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Pas de doute, l’Amiral doit monter en grade. Vendredi soir, le toaster guadeloupéen a enflammé le Zénith. C’était à prévoir, après ses performances remarquées en première partie de Sean Paul en 2003 (déjà au Zénith), à Bercy lors du Garance reggae festival 2004 ou à l’Olympia, le 24 mai dernier.
Mais un show comme celui-là se mérite. Une heure et demi d’attente devant le Zénith, sous la pluie. Moins pour les petits futés, qui ont eu la chance d’assister à la première partie, animée par Saël.

Pour les autres, pas de mise en bouche. D’abord un (trop long) entracte, histoire de mettre en ébullition un Zénith impatient. 21h11 : une rumeur gagne la fosse : « Admiral ! Admiral ! ». Une grosse voix secoue alors l’assemblée : « Bad man sing againnnn ! » Le "T" surgit, quatre danseurs à ses basques. Deux fontaines de feu jaillissent, mais la salle s'est déjà embrasée. Chorégraphie à l’appui, Admiral T a entamé Debrouya, et c’est tout juste si quelqu’un a remarqué le problème d’acoustique. Ghetto, « Sound system : le Guadeloupéen bondit, fier de son intro. Sans se soucier du bruit sourd qui s’échappe des baffles. D’un coup, le son est lâché, les décibels crachent enfin. Le show peut commencer.

La touche Admiral
Et Admiral T sait y faire, mélangeant habilement reggae, dancehall et rythmes plus doux (zouk, salsa…). La scène, c’est son jardin. Il bichonne son public (qui connaît toutes ses paroles). Rien n’est le fruit du hasard. Le concert est scénarisé ; on le remarque, mais on ne l’anticipe pas. On rigole, au final, de s’être fait duper par ce filou d’Admiral T, jamais la même tenue durant le concert mais toujours le sourire au coin des lèvres. Lui prend un malin plaisir à tomber la casquette pour enfiler un sombrero, avant de séduire le Zénith d’un Sucre d’Orge version salsa. A se rafraîchir en buvant le cœur d’une noix de coco soigneusement cachée au pied de la batterie, pour mieux entonner Retour au pays natal. Ou à gratter les premiers accords de Fos a peyi la à la guitare pour faire grimper l’ambiance. Voilà la touche Admiral T. Du coup, chaque complainte, chaque message est chargé de sens.

Mais le toaster de Boissard ne s’arrête pas à ces subtiles mises en scène. Le chanteur est avant tout citoyen. Pas donneur de leçons, simplement impliqué. Après un poignant Docté ka malad, Admiral T déclare, sérieux : « N’oubliez pas : aujourd’hui, c’est la 20e édition du Téléthon. Faites vos dons ! » Dans la foulée d’un medley décoiffant (Rendez-vous, Gwadada c’lov, So Strong, Pull up), il remet ça. Sur un autre front, celui de la politique. « Nous sommes bientôt en 2007. Et en 2007, ce sont les élections présidentielles. Ceux qui ne sont pas inscrits, je vous invite à le faire. Pour qu’on ne choisisse pas pour nous. Pour que ça ne se passe pas comme d’habitude. » Puis freestyle, la mitraillette vocale se met en marche : « Ils veulent nettoyer ma famille et mes amis au karcher, ça leur coûtera cher… » On retiendra aussi sa tirade « anti-violence » et son message de paix, notamment concernant les homosexuels, après Lanmou epi respe.

Apothéose
S’il tient le rôle de grand frère pour une partie de son public, il le fait également avec ses invités, qu’il a le don de mettre à l’aise et en valeur. Tout simplement en leur laissant les clefs de la boutique, histoire de souffler un peu en coulisse. Le subterfuge passe inaperçu, puisque lesdits invités, talentueux, s’insèrent parfaitement dans ce paysage pluriculturel. Saël, d’abord, vient se poser avec son pote sur « Mets-nous à l’aise », puis charme seul le Zénith avec un apaisant www.loving you (sans Bounty Killer, bien sûr). Le zouker Dominik Coco se joint aussi à la fête, chante son duo avec Admiral T Douvan nou kai puis Gwada en solitaire. En revanche, pas de Diam’s, Rohff ou Kassav, apparus sur le récent "Toucher l’Horizon".

 

Fidèle à ses habitudes, Admiral T s’est posé en émissaire de la culture caribéenne. Il a inséré dans ce festif tableau des danses traditionnelles, un poème en créole, des percussions (même lui s’y est mis !)… Ses musiciens, jamais dépassés par son flow saccadé et déroutant, et la performance de feu d’un « beatboxer » impressionnant, sont également à souligner. La soirée se termine en apothéose sur l’hymne Move together. Confettis, feu d’artifice, tous les acteurs de ce concert inédit (dans tous les sens du terme) sont revenus sur scène derrière le Guadeloupéen, dans une ambiance de carnaval. Le final s’éternise, comme pour prolonger un peu plus la fête. Feuille blanche à la main, Admiral T enchaîne les dédicaces, notamment à Vincent Cassel, présent dans la salle, ou encore Joey Starr, Kool Shen, Frédéric Piquionne... La foule lui renvoit l’ascenseur : « Admiral ! Admiral ! » Juste récompense d’un travail abouti.


Article écrit par François-Xavier Rougeot
Photos réalisées par Karl Joseph

Tags : Saël (17), Admiral T (89)

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Photos

Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006) Admiral T au Zenith (Paris - Décembre 2006)
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Réactions

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Quand l’Amiral embrase le Zénith

18 réactions
Appréciation générale :

au debut le probleme de son a un peu gacher l'ambiance surtout pour ceux qui etait dans les gradins! mais quand le son est revenue ou plutot a Exploser aîeee bondiééééé c t ma-laaaaa-de , il nous a montrer l'etendu de son talent : danseur, chanteur, musiciens ... le show a été assuré d'une main de maitre bref juste un mot ou plutot deux : merci / bravo

LE beat Boxer s'appelle Eklips.

je n4étais pas au Zénith mais j'ai fait le palais des spectacles de Saint Etienne le 24 novembre 2006 BIG BIG prestation BIG artiste et très sympa j'ai faite son interview scéance de photos et d'autographes.Je ne dirais qu'une seule chose MERCI ADMIRAL T

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