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Une première édition sous le signe de Studio One : l'appel était fort pour tous les amateurs de reggae roots. Le Ja'Sound, organisé sur les terres du Jamaican Sunrise, n'a pas eu froid aux yeux pour venir concurrencer son imposant voisin. Retour sur cette première édition à la fois décevante et prometteuse, en photos et vidéo. Voir l'album photo      Réactions (5)    > Voir la vidéo du Ja'sound Festival (25 min) > Voir la vidéo de Michigan & Smiley (15 min) > Voir l'album photo Un deuxième festival reggae à quelques kilomètres du Jamaican Sunrise ? On comprend mieux lorsque l'on sait que trois des organisateurs du Ja'Sound ont travaillé sur la première édition du Jamaïcan Sunrise en 2000. Une sorte de pied de nez à Kaya Production qui a néanmoins attisé la concurrence entre les deux événements en divisant le public. L'affiche était alléchante : quatre jours de roots reggae dédiés à la mémoire de Clement "Coxsone" Dodd, le sorcier musical de Studio One décédé en mai dernier. Avec en plus la promesse d'artistes rares tels que BB Seaton, Derrick Morgan, Dave Barker, Yami Bolo, Junior Delgado, et Tony Rebel. Cerise sur le gâteau : les DJ Big Youth et Dennis Alcapone, tchatcheurs fous d'une époque révolue. Très (trop ?) spécialisé, le festival était recommandé à un public averti. Pour les autres… l'ensemble pouvait manquer de fraîcheur et de variété. Certains performances, de qualité mais pas renversantes, n'ont pas fait oublier les éternelles annulations, qui deviennent au fil des ans une spécificité nationale. On passera sur les absences remarquées de King Stitt, Alton Ellis, Rico Rodriguez et Little Roy, annoncées avant la tenue du festival. Mais quand Big Youth, BB Seaton, et Derrick Morgan (prévus en remplacement) s'y ajoutent, c'est non seulement la programmation qui accuse le coup, mais aussi l'hommage à Studio One. On ne peut que saluer la franchise des organisateurs, qui les ont annoncées au public. Note positive Passée la première soirée, la suite fut moins mouvementée, mais a souffert de concerts un peu courts dans l'ensemble. Dommage : pour des artistes que l'on ne voit pas souvent, on aurait aimé en garder un souvenir impérissable. On se souviendra quand même des très bons shows de Tony Rebel, Junior Delgado, Queen I Frica, Linval Thompson, Natural Black, et Michigan (sans Smiley). Autre regret : en dehors de la première soirée d'ouverture, les sound systems ne se sont illustrés que lors des interludes et des fins de soirées, avec des sets pas toujours valorisants. Une déception, surtout au vu de la sélection de qualité (Aba Shanti I, Dub Cartell, Fatman et David Rodigan). Le festival n’a pas tenu toutes ses promesses mais les quatre jours s'achèvent sur une note positive. Même si le souvenir de cette première édition a été réévalué après le désastre de son concurrent quelques jours plus tard, le challenge a été globalement relevé par les organisateurs. Le Ja'Sound peut s'enorgueillir d'une très bonne organisation et d'un service de sécurité irréprochable, le tout dans une bonne ambiance générale et dans un cadre accueillant. Ce qui, finalement, est prometteur pour la suite. Article écrit par Sebastien Jobart Tags : Big Youth (25) Voir l'album photo      Réactions (5)

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